Doing Business 2016/ La bureaucratie empêche le développement économique de l’Algérie

Redaction

économie

Doing Business 2016, le rapport annuel publié par la Banque mondiale, est catégorique : l’Algérie est un pays sous-développé économiquement à cause de sa… bureaucratie. A travers ses multiples indicateurs, la Banque Mondiale classe l’Algérie au 163e rang mondial sur un total de 189 pays. Notre pays se retrouve ainsi parmi les 26 économies les plus sous-développées dans le monde. 

Quelle est donc l’origine de cette véritable décadence ? Le très mauvais climat des affaires qui empêche les entreprises, les hommes d’affaires et les investisseurs étrangers de travailler et de réussir leurs projets. Preuve en est, pour créer son entreprise, il faut en moyenne pas moins de douze procédures ! Sans compter un délai de 20 jours et un coût représentant 10,9% du revenu par habitant et un capital minimum de 23,6% de ce revenu, déplore la Banque Mondiale dans son rapport dans lequel elle liste de manière exhaustive les autres dysfonctionnements de notre économie qui tirent tous leur origine de la bureaucratie maladive de l’Etat.

Un autre exemple. Pour un simple raccordement au réseau électrique, un investisseur doit subir en moyenne cinq procédures et un délai de 180 jours. Pour obtenir un crédit bancaire, il s’agit tout simplement d’un cauchemar pour un investisseur. Notre pays se retrouve, sur ce point, parmi les 15 pires pays dans le monde ! Des données alarmantes qui font réellement froid dans le dos. En clair, l’Algérie est l’enfer des entrepreneurs. L’exact contraire du Singapour, de la Nouvelle-Zélande ou du Danemark, où l’acte de créer des richesses ne subit aucune contrainte. L’Algérie doit en urgence s’inspirer de ces pays.

Rappelons enfin que Doing Business mesure les réglementations de 189 pays concernant 11 domaines du cycle de vie d’une entreprise : création d’entreprise, octroi de permis de construire, raccordement à l’électricité, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des investisseurs minoritaires, paiement des impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats et règlement de l’insolvabilité. Ce rapport est une véritable référence mondiale pour évaluer la politique économique menée par les gouvernements.

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