Alger : Malaise social à l’hôtel Sofitel

Redaction

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Ce qui devait être une simple affaire de conflit social entre la direction et les employés de l’hôtel algérois Sofitel s’est vite transformé en un grand problème où la politique n’est pas loin d’une violation du code de travail.

Des cadres algériens qui travaillent pour le groupe français Accor (qui gère les hôtels Sofitel et Mercure) montent au créneau et accusent  le gérant français de généraliser les contrats à durée déterminée (CDD), au mépris du code de travail algérien qui spécifie et limite le recours à ce genre de contrats.

A ce sujet, le Quotidien d’Oran nous apprend que les cadres qui travaillent pour ces deux hôtels qui appartiennent à la SGT-Centre, se disent consternés. Le directeur général des deux hôtels a ignoré la mise en garde de sa tutelle et « des CDD ont été signés au mois de mai par des cadres de Sofitel », soutiennent-ils. Autrement dit, soit le contrat à durée déterminée ou «la voie de garage» dixit le directeur général délégué, selon des propos rapportés par le quoditien oranais.

Les contestataires affirment que contrairement au Mercure, certains cadres de Sofitel ont signé dans la précipitation le CDD de peur de faire l’objet de représailles et d’autres ont cru au discours « lénifiant » du DG. Les cadres des deux hôtels, ayant refusé de signer ces contrats, ont rappelé que la « politique du groupe Accor est de fidéliser les collaborateurs à la marque afin de former les responsables de demain. Ils s’interrogent à quoi rime cette action et pourquoi cet acharnement contre les anciens cadres ? Ils s’interrogent aussi sur la politique des différents gouvernements algériens s’agissant du développement du tourisme dans notre pays », ajoute le quotidien francophone.

Interrogé par la même source, M. Luc Lamorille, directeur général délégué de l’hôtel Sofitel, précise qu’il s’agit avant tout d’un « contrat de performance » que seuls « deux cadres ont refusé de signer ». Le responsable est allé jusqu’à attester que le contrat en question permet aux salariés de «gagner entre 40 et 50% d’augmentation de salaires ». Le ministère du tourisme, lui, ne siffle mot sur l’affaire qui prend de l’ampleur.

Dans les autres entreprises touristiques gérées par le ministère du Tourisme, les travailleurs ont bénéficié récemment d’une nouvelle grille de salaires.

Essaîd Wakli