C’est le secteur privé qui crée le plus de postes d’emploi en Algérie.
C’est ce qu’a affirmé samedi le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, qui a avancé le taux de 58,8%. Donc, le privé est, selon lui, le principal pourvoyeur d’emploi.
139.000 jeunes bénéficient de la DAIP
Par ailleurs, celui-ci a indiqué, dans des déclarations reprises par l’APS, que 71% « des placements réalisés par l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) ont été opérés dans le secteur privé ». Ce membre du gouvernement n’a pas précisé si ces chiffres incluent les postes budgétaires des secteurs de l’enseignement et de l’administration puisque les bénéficiaires sont recrutés sur concours effectué par les deux départements, l’Enseignement et l »Intérieur, et non en passant par l’Anem. Néanmoins, un peu plus loin, en donnant plus de détails, il n’a évoqué que le secteur économique. Autrement dit, ces chiffres ne concernent pas l’enseignement et l’administration. Ainsi, il a affirmé que « le nombre des placements opérés dans le secteur économique en 2013 dans le cadre de l’intermédiation a atteint 318.497 dont plus de 260.000 par l’Anem ».
Ces statistiques sonnent quelque part l’échec de la politique d’emploi dans le secteur public. Ce dernier n’est pas véritablement un créateur d’emplois, malgré les milliards de dinars alloués annuellement par l’Etat. Ainsi, la part du secteur public concerne surtout les postes d’emploi crées dans le cadre des dispositifs d’aide (pré-emploi). Il y a 139.000 jeunes qui ont bénéficié du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) et 49.000 recrutés dans le cadre des contrats de travail aidés. Mais il s’agit là de dispositifs temporaires et d’emplois précaires.
Malgré tout, le taux de chômage reste élevé, surtout chez les jeunes. Pour rappel, les derniers chiffres de l’ONS (office nationale des statistiques) mentionnent un taux de chômage de 9,8%. Un taux qui est remis en cause par certains spécialistes, qui tendent à avancer le double.
Elyas Nour