Autoroute Est-Ouest : Le Japonais Cojaal dans le collimateur du gouvernement

Redaction

autoroute-est-ouest-09-2009

Les relations entre le gouvernement algérien et la société japonaise Cojaal, chargée de construire une partie de l’autoroute Est-Ouest, virent au cauchemar. Et le consortium japonais risque ainsi de payer  les frais d’une politique qui ne relève probablement pas de sa seule volonté.

Cela fait en effet plusieurs mois que le géant japonais Cojaal ne travaille pratiquement plus, laissant ainsi un tronçon de l’autoroute Est-Ouest inachevé. C’est d’autant plus étrange que c’est la seule partie du titanesque projet qui n’est pas encore achevée. Elle se situe entre Constantine et Skikda, dans la région Djbel El-Ouehche. Pour justifier l’arrêt des travaux, les Japonais ont donné comme seul et unique argument le non-paiement des tranches précédentes par le gouvernement algérien. « Il y a eu des retards dans le paiement, mais maintenant, les choses rentrent dans l’ordre « , avait assuré l’ambassadeur du Japon, lors d’une rencontre l’année dernière.

Lors d’une récente visite à Constantine, le Premier ministre avait assuré l’entreprise japonaise qu’elle aura son argent. Mais il a menacé les dirigeants de cette entreprise de sanctions si les travaux ne sont pas achevés à temps.

L’autoroute Est-Ouest terminée en 2015

Alors que Cojaal promet de livrer le projet en 2015, le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, a insinué une nouvelle fois que Cojaal pour être exclue de tout projet à l’avenir. « Il y a un contrat qui a été signé entre le maître de l’ouvrage et l’entreprise japonaise. Celle-ci est tenue de respecter toutes les clauses contractuelles. En cas de retard, l’entreprise encoure des pénalités de retard. Cojaal doit faire l’effort nécessaire pour livrer le projet dans les plus brefs délais. Une fois que l’on analysera la situation et si les résultats prouvent que le retard est bien du ressort de Cojaal, on ne travaillera plus jamais avec cette entreprise », a-t-il déclaré lors de l’inauguration, jeudi, du salon international des Travaux publics.

La menace va-t-elle être prise au sérieux ? Une chose est certaine, des zones d’ombres entourent le contrat, d’un montant de 5 milliards de dollars, passé entre cette entreprise et des parties algériennes.

Essaïd Wakli