L’odeur et les bêlements vous ont certainement interpellé ces derniers jours…ou pas. Les troupeaux de moutons en ville sont devenus une habitude, voire une tradition en Algérie. A l’approche de l’Aid Al Adha les moutons foisonnent dans les quartiers résidentiels, au centre ville et sur les balcons des Algériens. Mais tout cela lest-il réellement légal ?
Les moutons pullulent peut-être sous vos fenêtres. Du jour au lendemain, un troupeau est apparu sous vos fenêtres pour la vente habituelle des moutons de l’Aïd El-Adha. Seulement cette année, ce ne sont pas seulement les éleveurs qui ont débarqué de la campagne mais aussi des particuliers qui se sont improvisés bergers de ville en revendant des animaux récupérés à la campagne. Chacun exhibe son mouton, et fixe ses propres prix, et aucune ville n’y échappe. A Alger même les lieux les plus insolites abritent des hordes de moutons, comme au pied des bâtiments de l’aérohabitat ou encore dans le quartier huppé de Sidi Yahia. Cette revente sauvage se fait alors qu’aucune autorisation n’est fournie, or cela peut s’apparenter à de la vente à la sauvette, et parfois à une forme de marché informel. Mais parce qu’il s’agit de l’Aid El Adha, ce commerce est toléré. Or la vente de moutons nécessite un contrôle vétérinaire, notamment pour éviter les problèmes sanitaires, et encore pour lutter contre la propagation des kystes hydatiques.
Au-delà du problème sanitaire, il faut se soucier des prix libres pratiqués par les revendeurs. Ces derniers profitent de l’Aid Al Adha pour vendre leurs moutons au meilleur prix, et aucune réglementation ne peut leur imposer un seuil à ne pas dépasser, ou des critères à assurer en fonction des prix. » Celui-là est à 45 000 dinars mais il est gros, c’est une belle bête. Le plus petit est à 35 000″, nous affirme un jeune vendeur posté à Télémly, un quartier d’Alger depuis une semaine. Le jeune homme a installé un enclos sur une place de parking sans prévenir afin de revendre son petit troupeau. Si ses prix restent dans la moyenne, habituellement ils oscillent entre 34 000 et 60 000 dinars, d’autres font exploser leurs tarifs. Parfois on peut atteindre les 100 000 dinars ! Pour expliquer le coût élevé d’un mouton, les vendeurs le justifient par le poids et la taille de l’animal. Or certains éleveurs ont tendance à gaver leurs moutons pour que la veille de l’aid, ils trouvent preneurs et qu’ils puissent augmenter leurs coûts. D’autres précisent qu’il s’agit du « du coût du transport et les « dangers » qui peuvent parfois survenir durant le trajet », explique de son côté l’APS. Les Algériens qui n’ont pas toujours le temps ou les moyens de se déplacer alors il est plus simple d’acheter son mouton en bas de son immeuble.
La rédaction avec APS