Une hausse faramineuse de 11,45% en un an ! Les importations algériennes de produits alimentaires s’élèvent à 7,32 milliards $ sur les neuf premiers mois de 2013.
Importer des produits alimentaires nous coûte de plus en plus cher. C’est ce qu’il faut retenir des derniers chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS) qui démontrent une explosion de la facture des produits alimentaires : + 11,45% en un an !
Ainsi, l’Algérie a importé pour 7,32 milliards de $ de nourriture sur les neufs premiers mois de 2013, quand elle n’achetait « que » 6,65 milliards de $ sur la même période en 2012.
Hausse des céréales, légumes secs et sucres
Cette augmentation est tirée essentiellement par l’importante hausse des importations des légumes secs (312,4 millions de $, +51,15%), des céréales (2,56 milliards, +9,01%) et des sucres (713,9 millions, +6,23%).
La facture des produits alimentaires représente à elle seule 17,7% des importations globales algériennes. Au sein même des produits alimentaires importés, les céréales représentent 35% des paiements !
Recul des des viandes, café et lait
Les importations des autres produits alimentaires, viandes, café et lait ont connu, en revanche, d’importantes baisses. La plus remarquable (16,85%) a concerné les viandes, puisque la facture est passée de 225,3 millions $ à 187,3 millions $.
La facture des achats à l’étranger du café et thé a également connu une baisse de près de 14,8%, passant de 304,2 millions $ à 259,2 millions. Les importations des laits et produits laitiers ont reculé de 8,8%, passant de 1,02 milliard $ à 927,3 millions $.
Au total, une balance commerciale qui se dégrade
En 2012, l’Algérie avait réussi à réduire de 8,4% ses importations de produits alimentaires, à 9,02 milliards de $. Mais la faiblesse du secteur agricole algérien ne permet pas aujourd’hui de rétablir une balance déficitaire. C’est la raison pour laquelle le gouvernement veut sévir contre les exploitants qui ne mettent pas en valeur les terrains agricoles accordés par l’Etat.
En 2012 toujours, la facture totale des importations – alimentaires et non alimentaires – avait atteint 47,49 mds $. La balance commerciale était malgré tout largement excédentaire. Cette année, l’excédent fond comme neige au soleil, puisque les importations globales s’élèvent à 41,33 mds $ sur les neufs premiers mois de l’année. Soit une hausse d’ores et déjà constatées de 14,16%.