Les Algériens pourront finalement contracter un crédit à la consommation en 2014

Redaction

Le crédit à la consommation sera de retour dès 2014. C’est ce qu’a annoncé, mercredi dernier, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, en marge de l’ouverture de la 22ème foire de la production nationale. Néanmoins, ce crédit ne concernera que la production nationale. En d’autres termes, les produits importés ne seront pas vendus à crédit.

Le Ministre n’a pas donné plus d’informations à ce sujet. Il a seulement indiqué que cela rentre dans le cadre de la promotion de la production nationale. Il s’agit également de la mise en application des recommandations élaborées lors de la tripartite, gouvernement, patronat et syndicat, qui a eu lieu il y a de cela quelques semaines. Le retour du crédit à la consommation s’inscrit également dans le cadre d’une vingtaine de mesures qui seront applicables dès 2014 afin de promouvoir la production nationale. Il s’agit plus précisément de «la mise en place de plans de modernisation  pour faire face à la concurrence étrangère et d’autres pour réguler et mieux  contrôler le marché».

Benbada a indiqué que prochainement «la liste des produits concernés et des entreprises intéressées par ce type de crédits seront définis». Pour rappel, le crédit à la consommation a été interdit en 2009. Pour plusieurs observateurs avertis, cela s’agissait beaucoup plus du crédit automobile qui, face à la hausse grandissante des importations de véhicules, posait problème pour les autorités. Auparavant, le Ministère des finances avait, bien avant l’abolition de ce genre de crédits, instruit la CNEP de ne plus accorder de crédit auto afin, disait-on, de se «concentrer sur sa vocation initial qui est le crédit immobilier». Maintenant, la question qui mérite d’être posée est liée à la nature des produits locaux qui seront concernés par ces crédits.

Par exemple, les entreprises d’électroménager et d’électronique, qui, finalement, ne font que le montage des téléviseurs, cuisinières et autres, sans fabriquer les composants, seront-elles considérées comme des producteurs locaux ? Dans tous les cas de figure, le retour de ce crédit fera certainement plaisir à de nombreuses familles qui trouvent des difficultés pour acquérir des produits en les payant «cash».

Elyas Nour 

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