25 % de hausse des prix des produits laitiers depuis le 1er janvier. Voici les raisons d’une telle augmentation.
En janvier 2011, de violentes émeutes ont explosé dans plusieurs localités à travers le territoire national. Appelées les « manifs de l’huile et du sucre » par certains, elles ont débuté après la hausse des prix de ces deux produits alimentaires de première nécessité. Aujourd’hui, trois ans plus tard, plusieurs produits alimentaires viennent de connaître une hausse de coût appréciable.
L’entreprise Tchin-Lait, qui commercialise la marque de lait « Candia » a publié jeudi 2 janvier un encart publicitaire dans certains journaux dans lequel elle informe sa clientèle qu’à partir du 1er janvier le lait UHT demi écrémé se vendra à 90 dinars et celui dit « Silhouette » à 95 Da, alors qu’ils étaient cédés auparavant respectivement à 75 et 80 Da. Certains commerçants nous ont même affirmé que les livreurs de ces produits leur ont signalé que ces briques de lait se vendront désormais à 100 Da.
100 Da la brique de lait
D’autres produits laitiers, les yaourts essentiellement, ont également vu leur prix grimper. Certains yaourts, vendus avant le 1er janvier à 20 dinars, sont depuis deux ou trois jours affichés à 25 Da. Ceux qui étaient cédés à 18 Da le sont actuellement à 20 Da. D’autres produits vont suivre. La tomate en conserve commence a ainsi enregistré une augmentation de 20 dinars supplémentaires.
La faute à la dévaluation du dinar ?
Rien n’indiquait pourtant, il y a quelques semaines, que l’on se dirigeait vers cette situation. Les fabricants de ces produits tentent d’expliquer ce coup apporté aux porte-feuilles des Algériens par une hausse des prix des matières premières sur le marché international. Mais, selon un responsable au Ministère de l’agriculture, cité par le quotidien arabophone «El Khabar», la poudre de lait n’a pas connu de hausse dans la bourse. Les raisons sont donc ailleurs. La dévaluation du dinar enregistrée depuis l’été dernier est dans une certaine mesure responsable de cette inflation.
Dans ce contexte, ce qui est sûr, c’est que les récentes augmentations de salaire ont un impact moindre sur le pouvoir d’achat des Algériens. Au grand dame des consommateurs, ce n’est pas la première fois qu’une augmentation de salaire est mise à mal part une flambée des prix dans les rayons des magasins et marchés.
Elyas Nour