En plus des incertitudes politiques qui meublent leurs journées, les Algériens font face, depuis quelques semaines, à une flambée sans précédent des prix des produits alimentaires.
Avant que la chronique des produits laitiers n’occupe l’essentiel des discussions, les produits agricoles dont les premiers à connaître une augmentation exponentielle. On passe ainsi des légumes secs qui, comme les haricots blancs, ont connu une hausse vertigineuse, aux fruits et légumes dont certains ont atteint des niveaux inégalés jusque-là.
Un simple tour dans un marché de la capitale donne une indication sur cette frénésie qui s’est emparé de la mercuriale. Ainsi, à titre d’exemple, la courgette est cédée dans la majorité des marchés à plus de 250 DA. Son prix atteint, des fois, 300 Da le kilo. C’est également la fourchette des prix des haricots verts et des petits pois. Ce dernier légume est passé, en quelques jours de 150 à près de 300 DA.
Malgré les promesses du gouvernement, les prix des légumes secs n’ont pas fléchi. Ainsi, les haricots blancs, particulièrement utilisés en cette période de froid, restent à un prix élevé qui se situe autour de 300 DA le kilogramme. C’est également le cas des pois chiches dont le prix est élevé durant presque toute l’année.
Pour justifier cette flambée, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada a indiqué que cela est dû essentiellement à la saison. Puisque la majorité des légumes ne sont pas de saison. C’est le cas des piments, tomates et haricots verts. Le ministre n’explique cependant pas les augmentations des prix des légumes de saison, comme le navet et les choux.
Juste avant les fêtes de fin d’année, ce sont les produits laitiers qui ont pris leur envol. Les barquettes de lait Candia et la majeure parties des laitages ont donc connu une hausse sensible, affaiblissant ainsi un pouvoir d’achat déjà fortement mis à l’épreuve.
Cette hausse des produits laitiers est expliquée, par les producteurs, par une augmentation des prix de la poudre du lait sur le marché mondial. Ce mouvement à la hausse des prix des produits alimentaires rappelle étrangement la situation vécue par le pays en janvier 2011 lorsque des émeutes avaient éclaté à cause d’une brusque augmentation des prix du sucre et de l’huile. Que fera le gouvernement ? Comme d’habitude, il attendra que la vague passe. Il est apparemment très occupé par l’élection présidentielle.
Essaïd Wakli