Le développement d’un champ gazier a été interrompu dans le Sud de l’Algérie, à Hassi Moumène, près d’In Salah, après que plusieurs travailleurs étrangers aient quitté le site, à cause du manque de sécurité.
L’attaque terroriste d’In Aménas a laissé des séquelles. Les travailleurs étrangers du sud de l’Algérie ne sont pas rassurés par la sécurité des sites producteurs de gaz. Le quotidien El Watan rapporte que près de 250 travailleurs du champ de gaz de Hassi Moumène ont quitté leur lieu de travail par crainte d’une attaque. Le projet de développement d’un champ gazier dans cette zone serait même à l’arrêt. Une information confirmée par Sonatrach. « Ce site a connu un exode du personnel expatrié en charge des travaux de développement », a déclaré à l’AFP le PDG de la Sonatrach Abdelhamid Zerguine.
Le site est actuellement exploité par Sonatrach, le Norvégien Statoil et le Britannique BP, soit les mêmes sociétés en charge du site de Tinguentourine, qui avait été pris d’assaut par le groupe terroriste. Les travailleurs expatriés de Hassi Moumène auraient fui les lieux après avoir subi une agression sur le lieu de travail. D’après El Watan, un groupe armé aurait attaqué des employés du complexe pour dérober leurs biens, et ont fui à bord des véhicules 4×4 détenues par les sociétés pétrolières. Ce dernier incident, et le spectre d’In Amenas a terrifié les salariés des trois entreprises qui exigent un renforcement de la sécurité sans quoi ils ne regagneront pas leurs postes.