L’augmentation des tarifs de consommation de l’électricité semble inévitable. Cette option est la seule à même de soulager la Sonelgaz des contraintes financières auxquelles elle fait face ces dernières années.
Le PDG de la Sonelgaz, Noureddine Boutarfa, demande à l’Etat d’augmenter les prix de l’électricité et d’avancer l’échéance de fixation des nouveaux tarfis. « A mon avis, il faut réviser la tarification actuelle pour desserrer la contrainte (financière) sur Sonelgaz et l’ensemble des filiales », a-t-il lancé sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio national, ce mardi 21 avril. M. Bouterfa fait ainsi savoir que « la clientèle haute tension (gros consommateurs, NDLR) achète son énergie à 2,2 DA hors taxe, alors que le coût de revient est de 3 DA ». Il trouve ainsi « anormal » que les sidérurgies, les verreries et les cimenteries, entre autres gros consommateurs, paient leur consommation au prix subventionné. « La subvention, estime-t-il, il faut la canaliser vers où elle doit aller, vers le citoyens. »
Ces derniers, autrement-dit les ménages, seront toutefois, eux-aussi, touchés, du moins « légèrement et dans un deuxième temps », par ces augmentation, si l’Etat venait à répondre favorablement au SOS du patron de la Sonelgaz. Car, l’invité de la Chaîne 3 demande « une augmentation des tarifs » qui ne touchera pas « les citoyens dans un premier temps, ou, nuance-t-il, les toucheras très légèrement. »
L’augmentation des prix semble, en effet, la seule solution à même de mettre un terme, ou du moins atténuer les contraintes financières de la société. Le déficit de trésorerie de la Sonelgaz est, affirme son PDG, de « 80 milliards de DA ». A cela s’ajoutent, les créances qui, elles, « tournent d’une année à l’autre autour de 45 à 47 milliards DA ». « C’est une constante qui est là, elle se renouvelle, on rattrape une partie, elle se reconstitue. Le déséquilibre financier est déjà là, puisque nous empruntons 80 milliards DA de découverts par an. Et en 2016 et 2017, il va augmenter », indique M. Boutarfa. « Cette situation ne peut pas durer. Soit l’Etat nous donne une subvention d’exploitation, soit il augmente les tarifs », suggère-t-il.
La première option étant peu probable étant donné la dégringolade des prix du baril, la seconde n’est donc pas à écarter. A moins que l’Etat veuille sacrifier la société, puisque le patron de la Sonelgaz n’a pas omis de tirer la sonnette d’alarme: « On voit très bien que c’est un système qui a atteint ses limites. Il faut aujourd’hui que l’Etat se détermine. »