L’Algérie sera, à l’horizon 2025, une destination touristique concurrente au Maroc, à la Tunisie et à la Turquie. C’est ce qu’a laissé entendre le ministre du Tourisme, Mohamed Benmeradi, dans un entretien paru ce lundi dans les colonnes du quotidien arabophone Echourouk.
Répondant à une question à propos de la capacité de l’Algérie à concurrencer ces pays méditerranéens dans le domaine du tourisme, le ministre a rappelé que le plan établi pour relancer le secteur, qui s’étale jusqu’en 2025, «a débuté il y a de cela cinq ans». Dans ce sens, «l’Algérie est dans la bonne voie», a-t-il assuré.
D’après, Mohamed Benmeradi, chaque année, au moins 1 million de touristes, algériens ou étrangers, visitent l’Algérie. Le ministre a, néanmoins, évoqué quelques aspects qui, selon lui, n’aident pas à relancer le secteur touristique en Algérie. Après avoir rappelé que l’attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine, dans la wilaya d’Illizi, a porté préjudice au secteur, Mohamed Benmeradi a relevé que les prix des billets d’avion de la compagnie nationale Air Algérie «ne sont pas compétitifs». Le prix d’un billet à destination du Maroc en provenance de Paris, est par exemple, beaucoup moins cher que vers Alger, a-t-il reconnu. Par ailleurs, Benmeradi a indiqué que quelques mesures ont été prises pour favoriser la relance du secteur. Il a cité la facilitation de l’octroi des visas pour les touristes, avec en projet l’éventualité de l’établissement du visa express fourni aux frontières, ainsi que allègement des procédures de surveillance policière des touristes étrangers. Le ministre a également évoqué le tourisme local, en proposant la mise en place d’un «chèque voyage» de 10 millions de centimes qui sera offert aux travailleurs.
Elyas Nour