Mustapha Mékideche, vice-président du Conseil national économique et social (CNES), crie au scandale. Et pour cause, l’Algérie perd chaque année pas moins de quatre milliards de dollars pour la simple raison qu’elle ne dispose d’un pavillon maritime national pourvu de bateaux pouvant transporter ses marchandises importées ou exportées.
Cette immense perte de devises fait mal, très mal à l’économie algérienne. Mustapha Mékidèche appelle à palier en urgence à ce problème. Mais l’Algérie ne souffre pas uniquement de cette anomalie. D’autres dysfonctionnements causent des pertes considérables, tel le préfinancement des importations qui fait que l’ »Algérie est l’un des rares pays au monde à payer ses importations avant qu’elles n’arrivent au port », a déploré cet expert, ce mercredi, sur les ondes de la Chaîne III.
Mustapha Mékideche appelle à également à la rationalisation des dépenses, en mettant de l’ordre dans les secteurs les plus «budgétivores» utilisant une main d’oeuvre importante. D’après le même expert, l’Algérie a également besoin de procéder à l’amélioration du management public, la révision des «normes d’effectifs» dans les administrations publiques et l’introduction d’une « modération salariale ».