Depuis juin dernier, Sonatrach exploite un nouveau gisement de pétrole d’environ 1,3 milliards de barils, situé à une centaine de kilomètres de Hassi Messaoud.
« C’est l’une des plus importantes découvertes réalisées par Sonatrach ces vingt dernières années », a déclaré samedi 26 octobre le ministre de l’énergie et des mines, Youcef Yousfi, au sujet de l’important gisement découvert par la compagnie nationale algérienne d’hydrocarbures. Sonatrach a annoncé samedi avoir découvert un nouveau champ pétrolier d’environ 1,3 milliards de barils dans le bassin d’Amguid Messaoud.
La profondeur du puits est de 3.700 mètres avec une accumulation de 1,3 milliards de barils, soit 1,84 million de mètres cubes, indique le quotidien algérien El Moudjahid.
« Fracturation hydraulique »
C’est en juin dernier que Sonatrach a découvert ce géant gisement de pétrole. Pour exploiter ce nouveau puits, l’entreprise étatique devra recourir à la fracturation hydraulique. « Ce champ de pétrole a besoin de techniques non conventionnelles pour l’exploration de ces richesses. Si nous utilisons des techniques conventionnelles, nous ne pouvons exploiter ce puits que dans une proportion de 10% à 15% du pétrole qui se trouve à l’intérieur de ce puits. Mais si nous utilisons les techniques non conventionnelles, nous pouvons extraire 40% à 50% de la réserve de pétrole contenue dans ce puits », a expliqué le ministre de l’énergie algérien. Le recours à la fracturation hydraulique aura toutefois un impact sur le coût d’exploitation. En effet, selon un haut responsable de l’entreprise, Saïd Sahnoun, Sonatrach table sur une hausse d’environ 10% du coût.
Le baril de pétrole sous la barre des 100 dollars
L’annonce de la découverte d’un nouveau gisement de pétrole par Sonatrach intervient alors que le prix du baril de pétrole accuse un net recul. L’or noir a cédé près de 14 dollars à la bourse de New York depuis le 6 septembre dernier où il avait atteint son plus haut niveau depuis deux ans. Le baril de pétrole est repassé sous la barre des 100 dollars, atteignant difficilement les 108 dollars.
Une baisse du prix du baril du pétrole ne devrait pas être sans conséquence sur l’équilibre budgétaire des pays pétroliers. « Une baisse prolongée des prix du pétrole provoquerait l’apparition de déficits budgétaires dans de nombreux pays exportateurs de pétrole de la région », a ainsi prévenu l’institution de Bretton Woods.
Et l’Algérie est concernée. En effet, Djamel Benbelkacem, le directeur conseiller de la Banque d’Algérie, a mis en garde contre l’apparition d’un déséquilibre budgétaire liée à la chute du prix du baril de pétrole. « L’équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril pendant que les recettes budgétaires totales restent fortement dépendantes de celles, très volatiles, des hydrocarbures », a-t-il prévenu dans un compte rendu sur l’évolution économique et monétaire en Algérie, présenté le 1er juillet 2012.