Mossack Fonseca, le cabinet panaméen auquel a recouru le ministre Abdesslam Bouchouareb pour monter une société offshore lui permettant de dissimuler sa fortune, a été fondé en 1977. Il conseille ses clients internationaux et les accompagne dans leur installation au Panama dans le but de bénéficier du secret bancaire inviolable et d’une fiscalité nulle.
Mossack Fonseca est une société établie dans une juridiction qui offre des avantages fiscaux aux non-résidents en échange de frais annuels. « En soi, ce n’est pas illégal, même si ces juridictions (surtout celles qui refusent l’échange d’informations avec les autres pays) sont sous le feu de nombreux pays et organisations luttant contre l’évasion fiscale », explique à ce propos le quotidien français Le Monde. Il faut savoir que l’Algérie n’entretient pas d’accords sur des échanges d’informations avec presque la totalité des paradis fiscaux, singulièrement le Panama. La société Offshore créée par Bouchouareb dans ce pays lui permet donc de dissimuler de l’argent non déclaré au fisc algérien.
L’astuce du cabinet panaméen est d’aider des clients comme notre richissime ministre à placer leurs avoirs dans une société offshore titulaire des comptes bancaires où ils sont domiciliés. De cette manière, le fisc se retrouve dans l’impossibilité d’établir une traçabilité des fonds cachés, surtout face à un Etat non coopératif comme le Panama.
Pour renforcer l’opacité de son montage bancaire, Abbdesslam Bouchouareb a préféré gérer sa société offshore via un autre cabinet basé, cette fois-ci, au Luxembourg. Ils ‘agit de la compagnie d’étude et de conseil CEC. C’est une autre société très sombre dont on ne connaît pratiquement rien. Sur internet, presqu’aucune information n’est disponible sur cette société.
L’autre particularité qui caractérise le système d’évasion fiscale imaginée par le cabinet panaméen pour Abdesslam Bouchouareb est l’utilisation d’un compte hébergé par la NBAD Private Bank. Il s’agit d’une banque privée suisse basée au centre de Genève. Sa principale activité est de fournir à des clients privés et institutionnels des services de gestion de patrimoine et de financement du négoce international. Mais, en réalité, cette banque est la filiale de La National Bank of Abu Dhabi (NBAD), numéro un bancaire aux Émirats arabes unis. Cela confirme que nos dirigeants traitent énormément avec les établissements du Dubaï et Abu Dhabi où plusieurs sociétés écrans ont été créées récemment par des riches algériens qui surfacturaient leurs opérations d’importations.
Ce montage financier complexe démontre enfin que Bouchouareb tenait absolument à placer des montants financiers importants à l’abri du fisc algérien. Ces manœuvres laissent planer d’importants soupçons de malversations sur les origines de cet argent.