Exclusif/ Les banques internationales où l’Algérie « cache » ses réserves de change

Redaction

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Mais où se trouvent réellement les réserves de change de l’Algérie ? Très peu d’Algériens savent réellement comment sont gérés les  118 milliards de dollars que possède leur Etat dans sa tirelire. En vérité, ces réserves sont à l’étranger dans des comptes gérés plusieurs banques internationales très influentes dans le monde. Explication. 

Il faut savoir, d’abord, que nos réserves de change sont exclusivement gérées par notre banque centrale, à savoir la Banque d’Algérie. Celle-ci a opté pour la stratégie suivante : diversifier les placements de nos réserves dans plusieurs banques pour les gérer de manière prudente. Certes, la rentabilité des placements de la Banque d’Algérie n’est pas au rendez-vous puisque notre pays ne gagne pas beaucoup en termes de taux d’intérêts, mais la sécurité est bel et bien garantie, assurent plusieurs experts, puisque notre argent se trouve dans les caisses de banques très prestigieuses et puissantes sur la scène internationales. Lesquelles ?

La première de ces banques qui abritent nos réserves s’appelle la Citibank de New York avec laquelle la Banque d’Algérie entretient des relations historiques puisque le compte d’encaissement de notre banque centrale se trouve précisément dans cette importante banque américaine. Et notre compagnie nationale Sonatrach travaille également beaucoup avec la Citibank puisque son compte d’encaissement est domicilié à la Citibank de Londres. Une autre partie de nos réserves se trouve à la Réserve fédérale des États-Unis (FED). Il s’agit de la banque centrale des États-Unis à laquelle l’Algérie a acheté des bons de trésor, c’est-à-dire un titre d’emprunt émis par l’État américain et remboursable à échéance.

Une autre partie de nos réserves est cachée dans plusieurs banques en Europe comme la Deustche Bank de Francfort où la Banque d’Algérie dispose d’un compte d’encaissement en euros. Notre banque centrale dispose aussi dans cette banque d’un important compte de placement. L’Algérie conserve aussi son argent à la HSBC de Londres et Barclays où elle est considérée comme un « client souverain » en raison des placements de ses réserves de change. Fidèle à sa stratégie de diversification pour sécuriser cet argent, la Banque d’Algérie a placé également une autre partie de nos réserves à la BNP de Paris. Même les banques asiatiques ont été sollicitées pour gérer une partie de nos réserves de change. Ainsi, la Mizuho Bank, une puissante banque japonaise, abrite également l’argent de notre Etat et la Banque d’Algérie travaille  avec cet établissement depuis des années.

Enfin, selon nos informations, l’Algérie conserve une partie de son argent dans les caisses de La Standard Chartered, une banque britannique très prestigieuse. Toutefois, notre banque centrale a placé son argent au niveau d’une filiale asiatique de ce groupe bancaire. Une filiale située probablement à Hong Kong. D’après plusieurs de nos sources, l’Algérie a réparti son argent de manière presque équitable sur tous ses placements. Mais, d’une année à une autre, elle modifie le montant de ses placement selon les évolutions des marchés mondiaux de la finance. Il est possible également que notre banque centrale rajoute une autre banque à cette liste pour collaborer avec elle dans la gestion de nos réserves. Mais ces banques citées ci-dessus demeurent les principaux partenaires de l’Algérie. Notons en dernier lieu que le niveau de nos réserves de change dépend de l’amélioration des cours de pétrole, de la réduction des importations et de la poursuite de la stabilisation du dollar américain puisque notre pays vend son pétrole essentiellement avec cette monnaie.