Exploitation du gaz de schiste : De l’ombre pour le solaire en Algérie

Redaction

« Le gaz sert essentiellement à  produire de l’électricité. C’est ce qui le rend précieux. En outre, c’est également l’une des ressources les moins polluantes, si on la compare au charbon ou au fuel », explique M. Zouiouèche, ancien PDG de la Sonatrach. L’atelier qui se tient à interface média à Alger a pour but d’initier à la question du gaz de schiste. C’est RAMEVE (réseau algérien des médias pour l’économie verte et l’environnement) qui est l’origine de cet atelier. M. Zouiouèche a répond u à l’invitation du réseau dans le but d’aider à la compréhension de tous, dira-t-il en aparté. L’exploitation du gaz de schiste qui faisait encore l’actualité en France et depuis peu au Maroc et en Tunisie fait également quelques remous parmi les intellectuels algériens. Faut-il exploiter le gaz de schiste ? Est-il si nuisible que cela à l’environnement ?

L’Algérie avec son potentiel en hydrocarbure a-t-elle vraiment intérêt ? Mais surtout, qu’en est-il de la question des énergies renouvelables ?  En effet, le gaz de schiste ne risque t-il pas de faire de l’ombre aux énergies vertes ? L’ancien PDG de la Sonatrach ne lésine pas sur les mots : le gaz de schiste, il ne s’agit pas de le bouder. Il faut poursuivre les recherches pour connaitre la potentialité algérienne. Il s’agit « de rester en veille en estimant les ressources que nous avons. Mais il faut penser aux énergies renouvelables et miser surtout sur le solaire. Ces potentialités sont immenses et au moins nous résolvons la question de la réserve », dit-il succinctement.

Le conférencier insistera sur le fait que la production d’énergie solaire hybride doit d’abord servir l’algérien. Il ne faut pas renouveler ce qui a été fait avec le gaz qui a surtout servi à l’exportation alors que seul 30 à 35 % des besoins de  la population sont couverts.  M. Zouiouèche est également revenu sur l’expérience américaine dans l’exploitation du « shale gas » (gaz de schiste). « Il faut environ 5 à 20 mille mètre cube d’eau pour faire une fracturation de la roche et libérer ainsi le gaz », explique t-il. C’est énorme. Il est vrai que l’Algérie bénéficie d’une nappe albienne des plus importantes au monde. De quoi alimenter les forages d’extraction.

Les dangers liés à la contamination de la nappe par l’extraction du gaz de schiste est un des autres aspects soulevé par le conférencier. « Mais il ne faut pas sacraliser la nappe albienne au point de ne pas l’utiliser. Il faut exploiter nos ressources ». Pour  M. Zouiouèche, tout est une question de mesure et de hiérarchie des besoins mais surtout des potentialités.

Zineb A. Maïche

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