Exportation/ Les dattes algériennes « périssent au stockage »

Redaction

Seuls 3% de la production nationale de dattes sont exportés annuellement. Bien que certains entrepreneurs aient pu placer leur produit sur des marchés européens, comme c’est le cas de Ali Menaa, qui s’est lancée dans cette activité en 2012 et qui arrive à placer près de 15 000 quintaux au Canada, en France, en Grande Bretagne, en Italie et ailleurs, il n’en demeure pas moins que les quantités exportées par l’Algérie sont dérisoires.

Pourtant, la production de dattes est assez importante dans le pays. La wilaya de Biskra, à titre d’exemple, produit quatre millions de quintaux l’an, mais seules 35 000 sont exportés. A cet effet, Nadjet Kezal Kebaili, chercheuse au Centre de recherche sur les zones arides, a déclaré aujourd’hui sur les ondes de la Chaîne 3, qu’il y a de réels problèmes liés au «conditionnement et au transport» de la datte. Dans les conditions d’export actuelles, a-t-elle signalé, les dattes «périssent au stockage». Ainsi, il faudrait des chambres froides conséquentes dans les régions de production.

Nadjet Kezal Kebaili a laissé entendre qu’il y a également un problème de «contrebande». Des quantités importantes sont, selon toute vraisemblance, «exportées» de manière officieuse, en passant par les pays frontaliers. Mais elle n’en dira pas plus.

De son côté, Khaled Laadjal, président de l’Association des producteurs de dattes, a évoqué, pour sa part, le manque de formation des personnes exerçant cette activité. Selon lui, il faudrait un minimum de connaissance pour réussir l’opération de conservation des dattes.

Elyas Nour