Mais au-delà des formes, le fond pose des questions sérieuses. Car, il apparaît à la lumière du communiqué qui a sanctionné cette réunion de « trois heures et demie » que le chef de l’Etat n’a rien changé à ses orientations. Pis encore, la ligne de conduite des autorités, qui savent pourtant qu’elles foncent droit dans le mur, est de continuer à casser la tirelire du pays.
A défaut de présenter une vraie alternative à cette économie qui ne s’appuie que sur le pétrole, le pouvoir algérien s’appuie toujours sur les mêmes politiques : épuiser les ressources nationales. Et après ? Cela ne semble pas intéresser outre mesure Bouteflika dont le seul souci est de rester le plus longtemps au pouvoir. Pour cela, il n’a donc d’autres choix que de dépenser les maigres économies qui restent en espérant une reprise des cours du pétrole.
Plus pathétique encore est cet appel à « contrôler la fuite des capitaux » à travers « la maîtrise des importations ». Une nouvelle blague, dont l’auteur n’est que le pouvoir, encourage depuis au moins une quinzaine d’années les importations au détriment de la production. En plus, une bonne partie des importateurs sont des amis directs de personnalités gravitant autour de Bouteflika ! Ce réveil tardif ne changera pas grand-chose. Il donne l’impression de donner des coups de fouets. Mais la réalité est que cela se passe dans un bol d’air !
Essaïd Wakli