Si nos exportations hors hydrocarbures demeurent très faible, c’est essentiellement en raison de l’attitude de nos opérateurs économiques qui « ne font pas l’effort nécessaire pour aller sur des marchés extérieurs », estime le DG du commerce extérieur au ministère du Commerce, M. Lyes Ferroukhi.
« Nos opérateurs sont très satisfaits par les affaires qu’ils réalisent sur le marché national, qui est très porteur. Donc, ils ne trouvent pas d’intérêt à aller chercher ailleurs lorsqu’ils peuvent écouler facilement leurs produits sur le marché intérieur », a-t-il déclaré, ce mercredi, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.
Le responsable au ministère du Commerce estime que les choses vont changer « lorsque le marché national atteindra un certain degré de saturation ». Car, dans pareilles circonstances, les opérateurs seront dans l’obligation d’ « aller chercher des marchés à l’extérieurs » afin de rester compétitif et rentabiliser leurs investissements. « C’est naturel, estime M. Ferroukhi, c’est la loi du marché, c’est la loi de l’offre et de la demande ».
Pour développer nos exportations hors hydrocarbures, le DG du commerce extérieur au ministère de tutelle invite également les administration économiques à « se préparer à accompagner nos exportateurs par la mise en place des bases logistiques nécessaires et des infrastructures de transports ».
L’intervenant a ainsi fait savoir que nos exportations hors hydrocarbures sont passées d’ « un peu plus de 1 milliard de dollars en 2009 à 2,8 milliards de dollars en 2014 ». Tout en soulignant que la valeur de ces exportations « évolue d’une année à l’autre », M. Ferroukhi estime toutefois qu’elle reste » très faible et marginale ». En 2007, faut-il le souligner, le gouvernement s’était fixé comme objectif d’atteindre les 3 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures. Huit ans plus tard, ce chiffre n’a jamais été atteint.