Farid Bedjaoui dans le scandale de Sonatrach : sauve qui peut ?

Redaction

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Farid Bedjaoui ne compte pas laisser la justice lui prendre sa liberté et surtout pas ses biens. Plusieurs titres de la presse algérienne rapportent depuis deux jours, les péripéties du golden boy soupçonné d’être impliqué dans le scandale de corruption de Sonatrach II. Ce dernier tenterait de sauver son patrimoine d’une éventuelle saisie par la justice du Canada ou de l’Algérie.

Farid Bedjaoui se serait dépossédé lui-même de ses biens immobiliers avant que la justice canadienne ou algérienne ne le fasse. Cette hypothèse est avancée par le quotidien Le Temps d’Algérie, qui rapporte que le neveu de l’ex-ministre des affaires étrangères  a transféré plusieurs biens immobiliers, notamment trois propriétés à Westmount, à Montréal, à la fiducie qui gère les biens immobiliers de la famille Bedjaoui, lorsqu’il a quitté le Canada pour rejoinde Dubai, explique une source au quotidien. «Cette procédure a été adoptée par Farid Bedjaoui pour éviter la saisie de ses biens immobiliers par la justice puisque la loi canadienne interdit de telles saisies une fois les biens immobiliers d’une personne mise en cause par la justice transférés à la fiducie familiale », rapporte le quotidien. Ainsi même s’il s’avère que ces biens ont été financés avec l’argent de la corruption ils resteront entre les mains des Bedjaoui.

Farid Bedjaoui aurait souhaité se débarrasser rapidement de ses biens, et aurait cédé ces trois terrains, acquis en décembre 2010, pour le prix de 3,7 millions de dollars canadiens,à son frère, Ryad, pour 1 dollar symbolique avant de quitter le territoire canadien. Mais les versions se contredisent, puisqu’il y a quelques jours, le Jeune Indépendant dévoilait que tous les biens de Farid Bedjaoui étaient au Canada, et que la justice canadienne avait saisi ces fameux lots immobiliers situés à Westmount, sur mandat des autorités judiciaires algériennes.

Farid Bedjaoui est l’un des principaux suspects dans le scandale de corruption entre Sonatrach et l’italien Saipem. Il est soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire lors de l’attribution de contrats à la société italienne, contre des pots-de-vin. Dans le cadre de cette affaire, il fait d’ailleurs l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par l’Algérie.