L’Algérie va-t-elle recourir de nouveau à l’endettement ? Possible, même si cette éventualité est pour l’instant circonscrite à des créanciers bien précis.
En effet, à l’occasion d’une réunion de travail tenue avec le président du Conseil chinois pour la promotion de la coopération Sud-Sud, M. Lu Xin Hua, le ministre du Commerce, Belaïb Bekhti, a évoqué dans des propos rapportés par l’agence Xinhua, «la possibilité de l’Algérie de contracter un prêt auprès de la Chine pour financer certains grands projets, précisant qu’il s’agit d’une exception que compte faire l’Algérie compte tenu des faibles taux d’intérêt appliqués par la Chine et de la qualité des relations entre les deux pays». «Les discussions sont actuellement en cours avec la partie chinoise», a encore ajouté le ministre algérien, qui n’a pas souhaité dévoiler le montant que l’Algérie compte solliciter auprès de la Chine.
Rappelons qu’Abdelaziz Bouteflika avait fait, dès son arrivée en 1999, du désendettement du pays une priorité. Les prix du baril aidant, celui-ci est arrivé à ses fins durant les années 2000. L’Algérie fait partie des pays les moins endettés au monde. Mais depuis que les prix du baril ont commencé à baisser, les plus hautes autorités du pays semblent chercher des solutions palliatives, mais « sans toucher à la politique sociale », ce qui, en fait, relève du fantasme.
L’été dernier, le ministère des Finances avait pris la décision d’imposer une taxation unique pour les détenteurs de fonds de l’économie informelle avec la garantie qu’il n’y ait ni poursuites judiciaires ni redressement fiscal. A priori, l’opération n’a pas atteint les objectifs tracés. Ce qui expliquerait que les autorités veuillent se diriger vers l’endettement extérieur.
Elyas Nour