Le ministre du Commerce, Bakhti Bélaïb, ne veut pas « diaboliser» le recours à l’endettement extérieur. «Pourquoi diaboliser l’endettement (extérieur) de cette manière? C’est (le fait de diaboliser) une démarche qui n’est pas sensé », a répondu le ministre aux journalistes qui l’ont interrogé, lundi à Alger, sur ses récentes déclarations à propos de recours à l’endettement.
Selon le ministre, il arrive fréquemment que même des pays riches recourent à des emprunts extérieurs, et lorsqu’un pays utilise judicieusement l’argent emprunté, il lui serait alors préférable d’épargner les ressources financières qu’il possède. « Beaucoup de pays sont endettées dans le monde, et très souvent, il s’agit de pays des plus riches. Mieux encore, la raison de leur richesse s’explique par un bon endettement», a-t-il soutenu.
Mais lors qu’on l’interroge sur les montants des emprunts envisagés et les taux d’intérêt, Bakhti Bélaïb botte en touche. »Un gouvernement sérieux, lorsqu’il évoque la possibilité d’emprunter, il ne peut pas donner les résultats à l’avance avant même de s’entendre avec son partenaire (créancier). Il a, toutefois, rassuré qu’une fois contracté, ce crédit financera des investissements «utiles» : «Si l’on a parlé de crédits (extérieurs), c’est qu’ils seront destinés à financer des projets utiles dans le pays ».
Par ailleurs, le ministre du Commerce a indiqué que l’établissement du crédit à la consommation nécessite l’établissement d’une liste de produits concernés. « L’établissement de cette liste doit répondre à une question majeure, quel est le taux de la valeur ajoutée locale dans le produit, pour qu’il soit éligible à ce financement ? Nous ne voulons pas mettre des crédits à la consommation très incitatifs pour qu’ils profitent aux produits étrangers importés », a-t-il dit sans plus de détails.
Essaïd Wakli