La chute des prix du pétrole se répercute indéniablement sur les réserves financières de l’Etat. Ainsi, celles du Fond de régulation des recettes (FRR), censé combler le déficit dans le budget de l’Etat, se réduisent comme une peau de chagrin. Le recours à ce fonds atteint des recors jamais enregistrés depuis l’an 2000. C’est également le cas du déficit du budget.
Ainsi, le ministère des Finances note que les prélèvements sur le FRR ont atteint 2 965,6 mds de DA en 2014, à savoir plus de 29 milliards de dollars, contre 2 132,4 mds de DA en 2013, soit les plus importants retraits enregistrés depuis 2000. Ces prélèvements opérés en 2014 ont servi exclusivement à financer le déficit du Trésor de l’année dernière, qui s’est creusé à 2 965,6 mds de DA, le plus haut niveau de déficit jamais atteint depuis 2000.
A fin 2014, les avoirs du FRR s’étaient établis, après prélèvements, à 4 408,4 mds de DA, à savoir près de 44 milliards de dollars (contre 5 563,5 mds de DA à fin 2013). Créé en 2000, le FRR est alimenté à partir du différentiel entre la fiscalité pétrolière budgétisée, élaborée sur la base d’un baril de 37 dollars, et celle réelle qui est engendrée par des ventes de pétrole calculées sur un prix moyen sur les marchés internationaux.
Les réserves du FRR ont servi, durant les premières années de sa création, à payer par anticipation la dette extérieure de l’Etat. A partir de 2006, le FRR a changé de vocation, ses fonds étant destinés exclusivement à combler le déficit budgétaire, précise la même source.
Essaïd Wakli