Finances publiques / L’Education nationale épargnée par les coupes budgétaires

Redaction

Le gouvernement refuse toujours de parler de politique d’austérité et lui préfère le vocable de « rationalisation » des dépenses en cette conjoncture nationale difficile marquée par une chute vertigineuse des revenus pétroliers. Ce samedi, c’est le ministre des Finances, Abderahmane Benkhalfa, qui a affirmé, lors de la conférence nationale d’évaluation de la réforme de l’école, que « l’Etat n’a pas enregistré  de recul dans certains secteurs notamment celui de l’éducation, mais plutôt une rigueur ». « Il y a une rigueur mais il n’y a jamais eu de recul dans ce secteur », a-t-il nuancé.

En effet, pour le premier argentier du pays, « il s’agit de mettre plus d’efficience et de faire en sorte que les budgets retournent avec des résultats et des performances meilleures et de perdre moins de temps dans les situations d’inactivité ».

Et le ministre d’expliquer : « Cette année par exemple, nous avons perdu beaucoup d’heures. Et plus on perd de temps, plus les budgets perdent de leur rationalité. Donc, suggère-t-il, ce sont des fondamentaux de la République auxquels il faut revenir. Le premier fondamental est la formation dans les secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de formation professionnelle. Et dans ces secteurs, rassure-t-il,  il n’y a aucune mesure de recul mais il y a des mesures de rationalisation. »

Plusieurs autres responsables, faut-il le rappeler, avaient fait les mêmes déclarations ces derniers temps. D’ailleurs, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait instruit les responsables des différents départements ministériels de « rationaliser » les dépenses. Mais force est de constater que les membres du  gouvernement soufflent le chaud et le froid en même temps. Preuve en est que nombre de ministres affirment que leurs départements respectifs ne sont pas concernés par les coupes budgétaires. Il y a deux jours seulement, un cadre du ministère des Travaux publics a déclaré, à Madrid, devant des hommes d’affaires espagnoles, qu’aucun projet du secteur ne serait annulé! 

Elyas Nour