La banque britannique HSBC a décidé de suspendre, momentanément, sa décision de quitter l’Algérie selon une source interne à la banque. Ce retournement intervient après la menace des employés d’entamer un mouvement de grève si le directeur général ne communique pas avec eux à propos de ce départ.
La semaine dernière, une réunion s’est tenue entre les employés et le directeur général pour démentir le départ de la banque du pays. Mais en réalité la décision n’est mise qu’en stand-by. Après la création d’un syndicat et la mise en place d’un comité participatif, le directeur général a reçu la visite des inspecteurs de travail pour le pousser à être plus réceptif avec ses employés.
Un article paru ce matin, 14 juin, à El-Watan niant catégoriquement l’intention de la banque de quitter l’Algérie en citant un haut responsable à Dubaï, la tutelle de HSBC Algérie. Mais la vérité est tout autre. Nous détenons, comme nous l’avons mentionné dans le précédent article, la copie de la lettre adressée à la Banque centrale, dont on peut lire noir sur blanc « Nous apprécions sincèrement votre compréhension et votre soutien à la décision de notre groupe de retirer ses activités bancaires en Algérie ».
« La direction veut gagner du temps. Elle n’a pas l’intention de s’éterniser en Algérie. Elle a quitté d’autres pays encore plus importants que l’Algérie. Elle retarde son départ d’ici juste pour soigner sa réputation avant qu’elle quitte » indique notre source interne. « Nous aimons cette banque. Nous avons investi beaucoup d’énergie et de temps. Alors nous voulons seulement que nos droits soient préserver et les indemnisations soient à la hauteur des préjudices que la direction nous fait subir » conclut-elle.
Farid Mellouk