Malgré leur nombre, les Algériens résidant à l’étranger ne transfèrent pas beaucoup d’argent vers leur pays d’origine. En 2014, seuls 1,8 milliards de dollars sont entrés au pays, révèle une étude menée par Fonds international pour le développement agricole (FIDA).
Selon cet organisme qui dépend de l’ONU dont l’institué de l’étude est « Travailleurs migrants et envois de fonds: flux et marchés européens », la communauté algérienne vivant en France, estimée à 1,4 millions de personnes, a envoyé vers l’Algérie un montant de 1,654 milliard de dollars, tandis que les immigrés marocains ont transféré 2,13 milliards de dollars et les Tunisiens 1,35 milliard de dollars.
Plus généralement et sur les communautés qui vivent en Europe, les Algériens arrivent, avec 1,8 milliards de dollars, à la 13è place en terme d’envoi de devises au pays. Ils sont loin du Nigeria (7,4 milliards de dollars), la Chine (6,3 mds usd), le Maroc (6,17 mds usd), l’Inde (5,7 mds usd) et l’Ouzbekistan (5,6 mds usd), tandis que la Tunisie se place en 11ème position avec 2,05 milliards de dollars.
L’Algérie n’a jamais mis en place une politique attractive destinée à ses ressortissants établis en Europe ou ailleurs dans le monde. Seule la banque du développement local (BDL) a un guichet qui permet aux retraités de retirer leurs pensions versées en France. Mais une fois retirées, ces sommes vont dans le marché informel de devises.
Les Marocains ont par exemple mis en place une banque dédiée à capter l’argent des émigrés, autrement moins présents que les Algériens en France.
Essaïd Wakli