C’est un véritable gâchis ! A Khenchela, à l’est du pays, plus de 18 mille hectares de terres agricoles très fertiles ont été accordées à 1800 fellahs depuis 2011. Et en 2015, ces fellahs attendent toujours de commencer à exploiter leurs terres réparties sur trois communes, Babar, Ouled Rechache et El Mahmal.
Les actes de concession agricole ont été bel et bien délivrés depuis 2011 à ces agriculteurs. Mais ces derniers ne peuvent nullement commencer à labourer et cultiver leurs terres pour la simple raison qu’ils ne disposent ni d’un accès à l’électricité, un puits à eau ou de pistes praticables qu’ils peuvent emprunter avec leurs tracteurs. Aucune commodité n’a été fournie par les services publics de la wilaya de Khenchela à ces agriculteurs pris en otages par un incroyable imbroglio bureaucratique, a-t-on appris auprès de l’Organisation du développement agricole (ONDA), une association qui milite pour la défense des droits des agriculteurs algériens.
Le wali de Khenchela a été saisi à propos de cette situation. Et jusqu’à aujourd’hui, rien n’a été décidé au profit de ces agriculteurs. Le ministère de l’agriculture est également au courant de ce gâchis. Mais, il ne bouge pas le petit doigt pour apporter les solutions nécessaires au moment où notre pays continue d’importer des produits agricoles en devises ce qu’il produire sur ses propres terres inexploitées. Pour rappel, en 2014, l’Algérie a importé 11,5 milliards de dollars pour nourrir sa population. Rien que les fruits et légumes importés coûtent à l’Algérie pas moins de 1 milliard de dollars. Combien de devises on aurait pu conserver et épargner si des terres agricoles comme celles de Khenchela sont exploitées comme il se doit ?