Les pouvoirs publics semblent vouloir relancer l’exploitation de l’impressionnant gisement de fer de Gara Djebilet, dans la wilaya de Tindouf.
Le directeur général de l’entreprise créée à cet effet, la Société nationale du fer et de l’acier (Feraal), Ahmed Benabbas, a affirmé, aujourd’hui, en marge d’une conférence tenue lors du Salon international de l’industrie minière (MICA 2015), qu’un «cabinet d’experts international sera sélectionné avant fin octobre pour lancer une étude de faisabilité pour son exploitation». «Feraal fera son choix à partir d’une short list composée de trois cabinets internationaux jouissant d’une renommée mondiale et spécialisés dans les domaines des mines, de la sidérurgie et de la métallurgie», a-t-il précisé.
Selon lui, «le début des actions sur le terrain est prévu vers la fin 2017 début 2018. Au cours de cette étape, il s’agira de procéder aux montages financiers nécessaires et au lancement des premiers appels d’offres pour les travaux de réalisation».
Rappelons que ce méga-gisement a été découvert par l’occupant français en 1952. Le colonialisme a entrepris des études immédiatement et dès 1953, il est arrivé à la conclusion que le gisement était extrêmement important. Mais son éloignement a rendu son exploitation difficile. Investir dans d’énormes moyens de transport pose le problème de la rentabilité.
A l’époque, les Français avaient pensé à l’acheminement de la production vers le port d’Agadir, au Maroc. Des études ont été également menées par l’Algérie durant les années 60 et 70. Selon ces dernières, les réserves varieraient entre 1,5 milliard et 2 milliards de tonnes.
C’est en 2013 que l’Algérie a finalement décidé de mettre en place la société Feraal, chargée de l’exploitation du site minier. Il s’agit d’un partenariat entre Sonatrach, les groupes GICA (ciment), Manadjim El Djazaïr (Manal) et Sider.
Elyas Nour