La ligne rouge de la fracturation hydraulique dans l’exploitation des « puits-tests » de gaz de schiste sera-t-elle franchie à In Salah? A en croire des citoyens de cette ville emblématique du mouvement anti-gaz de schiste, la réponse est affirmative.
Après quelques jours de mouvements inhabituels et suspects dans la région, des machines et du matériel destinés à la fracturation hydraulique, frappés du logo de la firme américaine Halliburton ont été aperçus dans la soirée d’hier mardi à In Salah. A en croire des activistes sur place, les camions transportant ces équipements se sont rendus au puits n°2 de Gour Mahmoud, à une trentaine kilomètres de la ville.
L’information s’est répandue telle une traînée de poudre parmi la population locale. Réveillés au milieu de la nuit par « ce cauchemar », plusieurs centaines de citoyens sont descendus dans la rue, réitérant leur opposition à cette technique « aux conséquences désastreuses tant sur l’environnement que sur les populations de la région ». Les manifestants ont improvisé une marche nocturne à travers les principaux quartiers et rues de la ville, en scandant des slogans et en arborant des banderoles véhiculant leur principale revendication; l’instauration d’un moratoire sur l’exploitation du gaz de schiste en Algérie.
Des manifestations similaires ont eu lieu dans la matinée de ce mercredi, et les manifestants se concertent sur la nature des actions à mener en réponse à cette « attitude jusqu’au-boutiste du gouvernement« , apprend-on de même source.
A souligner que nos tentatives de joindre la firme sus-citée sont restées vaines.