Les autorités multiplient les interventions afin de «rassurer» les populations du Sud, notamment sur la maîtrise de l’exploitation du gaz de schiste.
C’est dans cet ordre d’idées que la compagnie pétrolière nationale Sonatrach a invité un spécialiste américain, en l’occurrence Thomas Murphy, directeur du centre Marcellus de Pennsylvanie pour la sensibilisation et la recherche (MCOR), qui a animé, hier, une conférence au sujet des risques liés au gaz de schiste. Celui-ci, après avoir communiqué des éléments d’une étude faites aux USA quant aux retombés sur l’environnement qu’induit cette énergie, reconnaît qu’il«n’existe pas de risque zéro environnemental dans l’industrie du gaz de schiste». C’est pour cela, ajoute-t-il, que la société civile doit être «informée et sensibilisée sur ces risques ainsi que sur les solutions envisagées pour y faire face».
Pour Thomas Murphy, «la contamination des nappes d’eau, l’infiltration du gaz naturel dans l’eau potable ou encore les défaillances liées aux procédés d’enfouissement de déchets chimiques et radioactifs sont les principaux risques relatifs à l’exploitation du gaz non conventionnel». Face à ces risques, l’Algérie possède-t-elle actuellement l’ingénierie nécessaire pour y faire face ? C’est la principale inquiétude que soulèvent des habitants des régions où se trouvent les puits pilotes à Tamanrasset et In Salah. Ces derniers organisent depuis plusieurs semaines des manifestations de rue pour réclamer l’arrêt de ces explorations. Des actions sont prévues dans les jours et semaines à venir, notamment à Alger.
Elyas Nour