Gaz et pétrole de schiste : la France veut faire de l’Algérie « un laboratoire »

Redaction

Dans une Pétition rendue publique samedi, plusieurs collectifs et associations françaises ont appelé le gouvernement français à suspendre son projet d’exploration du gaz et pétrole de schiste en Algérie.  « La France considère toujours ses ex-colonies comme des laboratoires pour les sales besognes impossibles à mener sur le territoire national », c’est en ces termes que les collectifs citoyens français en lutte contre l’exploitation et l’exploration des gaz et pétrole de schiste ont tenu à dénoncer l’accord signé entre les autorités algériennes et françaises concernant ce projet d’exploration qui devrait être mené prochainement par des entreprises françaises sur le territoire algérien.

Cette information, révélée par le ministre français des Affaires Etrangères Laurent Fabius à l’hebdomadaire  le Point, a provoqué l’indignation des écologistes et défenseurs de l’environnement en France. Selon les auteurs de cette pétition, cet ‘accord ferait de l’Algérie « un laboratoire que la mobilisation citoyenne sans précédent a rendu plus difficile à mettre en place en France : celui des expérimentations d’alternatives à la fracturation hydraulique » . Il s’agit de la « seule technologie actuellement rentable pour exploiter les hydrocarbures de schiste, la fracturation hydraulique est interdite sur le territoire français depuis le 13 juillet 2011 », rappellent encore les signataires de cette pétition d’après laquelle « les Algériens peuvent remercier les dirigeants français et algériens qui s’entendent sans vergogne pour envisager ces projets au mépris de leur avenir ».

Il est à souligner que François Hollande « s’est publiquement engagé en septembre dernier à ne pas permettre l’exploitation des gaz et pétrole de schiste au nom de la défense de l’environnement ». Mais cet engagement ne concerne pas visiblement l’Algérie où rien encore n’interdit l’exploration des gaz et pétrole de schiste. En Algérie, les autorités   négligent, apparemment, les conséquences potentiellement majeures de ce projet pour l’environnement.

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