General Electric s’est associé à Sonelgaz pour la réalisation d’un complexe industriel de fabrication de turbines à gaz. Il s’agit de l’un des plus gros contrats du groupe américain.
L’Algérie va se doter d’un nouveau complexe industriel de fabrication de turbines à gaz, pour un investissement de 200 millions de dollars, dans le but d’augmenter sa capacité de production d’électricité et de gaz. Pour la réalisation de cette unité de production Sonelgaz va s’associer au conglomérat américain General Electrics, a annoncé le PDG de la Sonelgaz Nourredine Bouterfa. Ce partenariat permettra de produire dès 2017 entre six à dix turbines à gaz par an, soit une capacité de 2.000 MW.
Un contrat historique
La réalisation de ce complexe sera gérée par une société mixte, détenue à 51% par Sonelgaz et 49% par General Electric. Par ailleurs, le groupe américain sera chargé, quant à lui, de fournir des turbines à gaz et à vapeur d’une capacité de 8.400 MW. Un partenariat qui lui rapportera 2,2 milliards de dollars, a expliqué Sonelgaz. Alors que GE parle de 2,7 milliards de dollars, pour fournir 26 turbines à gaz, 12 turbines à vapeur et 38 générateurs, pour l’équipement de neuf nouvelles centrales et non six comme l’avait annoncé M. Bouterfa. Il s’agit de l’un des plus gros contrats de son histoire, a estimé le groupe américain.
Ces nouvelles centrales électriques devraient être équipées d’ici 2017. L’Algérie s’engage dans ce grand chantier afin de devenir totalement autonome dans la production d’électricité. Une nécessité pour le pays qui se retrouve souvent dépassé par l’augmentation de la consommation des Algériens, et qui ne parvient pas à y répondre. Les délestages l’été, sont des situations fréquentes, et incongrues au pays de l’énergie. Le système approvisionnement en électricité en Algérie est encore trop peu efficient, à cause du manque de centrales électriques. Quant aux quelques infrastructures du pays, elles sont désuètes. Ainsi, d’après General Electric, ce projet permettrait d’augmenter la capacité de production du pays en électricité de 70 %. L’accord signé entre les deux parties prévoit même d’exporter une partie de cette énergie.
« Une très bonne affaire »
Pour M. Bouterfa, le choix du General Electric était stratégique pour l’Algérie et il s’agit même d’ « une très bonne affaire », car le groupe proposait des prix très compétitifs pour le Kw. La signature du contrat n’est pas encore effective, les négociations sur ce projet seront bouclées avant la fin de l’année, a encore précisé M. Bouterfa.
(Avec agences)