En Italie, le groupe Cevital d’Issad Rebrab est en difficulté. Le gouvernement italien vient d’avertir officiellement Issad Rebrab. Ce dernier dispose d’un délai de 15 jours pour appliquer les engagements pris lors de l’acquisition de l’aciérie de l’Aferpi (ex-Lucchini) en 2014.
Selon le quotidien italienne la Repubblica, le ministère du développement économique italien a rappelé Cevital à l’ordre en exigeant qu’il cesse de faire « des vagues promesses ». Les autorités italiennes ont même menacé de résilier le contrat de vente avec Cevital. Le groupe algérien a reçu une mise en demeure pour « non-observation des engagements contractuels ».
Sérieusement contesté et violemment critiqué, Issad Rebrab risque de sortir par la petite porte en Italie. Les trois syndicats italiens, FIOM, Fim et Uil maintiennent la pression sur l’homme d’affaires algérien dont « la stratégie industrielle est de moins en moins convaincante » affirment les représentants de ces syndicats dans les colonnes de la presse italienne.
Comment Rebrab va-t-il procéder pour injecter des liquidités dans les caisses de l’entreprise (au moins 25 millions d’euros), pour acquérir un four électrique (sur les deux promis), pour la bonification de 62 hectares de terrain pour passer de la production d’acier polluante à une production propre après le démantèlement des infrastructures non utilisées ? C’est la question qui taraude depuis plusieurs semaines les autorités italiennes. Une question à laquelle Rebrab ne semble guère pouvoir apporter des réponses satisfaisantes.