Grand Malaise à Tassili Airlines/ Les travailleurs dénoncent un « despotisme » et une « gestion catastrophique »

Redaction

Un grand malaise règne au sein de Tassili Airlines. La petite compagnie aérienne, filiale du groupe Sonatrach, qui tente de grandir pour s’imposer dans le ciel algérien vit en ce moment un conflit opposant ses employés à leur direction générale. 

 

Les pilotes, hôtesses et stewards de Tassili Airlines (TAL) ainsi que les autres travailleurs dénoncent un véritable « despotisme » et une « gestion catastrophique ».  Le 2 avril dernier, les membres de la Commission de Préparation de la Conférence de Renouvellement du Syndicat d’ Entreprise se sont réunis en session extraordinaire ont établi a adressé un rapport très sombre à la direction générale de Sonatrach et au ministère des Transports.

Les syndicalistes de Tassili Airlines ont dénoncé la marginalisation d’un grand nombre de salariés de « aux compétences professionnelles avérées sans aucune raison tangible, mais basée sur des rumeurs de couloir non vérifiées ni vérifiables ».  Ils ont fait part également de « sanction de huit jours de mis à pied infligé arbitrairement à une chef de cabine, et ce pour avoir bien exécuté ses taches ». « Et pourtant cette dernière a voulu dénoncer une situation compromettante et contraire aux procédures de sécurité des vols de TAL », rapporte encore le document rédigé par les syndicalistes et dont nous détenons une copie.

Le même document pointe du doigt  une reconduction sélective des contrats CDI de certains PNC, démotivant ainsi leurs collègues pourtant issus de la même promotion qui sont eux restés en CDD après plusieurs années de service. Les employés de TAL affirment même de l’absence « de salles de briefing et de repos dignes pour le personnel naviguant (pilotes, hôtesses et stewards) ». La direction générale de TAL est accusée de ne pas fournir à ses employés « des uniformes réglementaires non plus depuis près de six ans, de même pour le personnel au sol ».

Retards considérables et récurrent pour le versement des indemnités en devises pour Personnel navigant (04 mois de retard mois d’avril 2017 inclus), une très grave inégalité envers le personnel navigant technique (secteur hélicoptère) en mettant en application des décisions de mutation de manière unilatérale sans aucun accord préalable des concernés, recrutement de près de deux cents (200) personnes en une année, sans aucun respect des procédures en vigueurs, et aux profiles et expériences loin des minimas requis dans l’aérien ; ni correspondant aux besoins réels de la compagnie, notamment, sur le terrain, etc., les griefs retenus par les salariés de TAL contre la direction générale sont nombreux.

Les syndicalistes de TAL réclament enfin une commission d’enquête financière indépendante et le déclenchement d’une enquête menée par une commission d’audit professionnel de la SONATRACH pour vérifier les recrutements décidés par la direction générale. Ils réclament également une enquête de la part de la direction de l’aviation civile et de la météorologie (DACM) pour contrôler la sécurité des vols qui serait compromise à cause de la mauvaise gestion de TAL.

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