La hausse des prix du pétrole a fait gagner à l’Algérie trois milliards de dollars en 2017. Une tendance haussière qui, selon les spécialistes, se poursuivra en 2018 grâce à divers facteurs.
À chaque fois que le baril de pétrole prend un dollar, ce sont 500 millions de dollars qui viennent renflouer le trésor public chaque année, a soutenu l’économiste Abderrahmane Mebtoul, ajoutant que pour l’année en cours l’État a reçu un véritable bol d’air grâce aux trois milliards de dollars (2600 milliards de dinars) engrangés par la dynamique haussière observée par le marché ces derniers mois. Selon lui la tendance continuera en 2018 notamment grâce à un baril qui a dépassé le seuil des 60 dollars ces derniers jours.
Il a en outre indiqué que la rente oscille entre 32 et 32 milliards de dollars cette année issus d’un baril qui s’est stabilisé autour de 56 dollars. Selon lui, la situation est incomparable avec celle qui prévalait en 2015 lorsque le prix a atteint son plus bas niveau (25 dollars le baril.) Mais cela reste insuffisant, a-t-il indiqué, affirmant que l’équilibre budgétaire ne peut être atteint qu’avec un baril à 70 dollars.
Pour expliquer cette reprise relative du marché, l’expert a fait référence à six facteurs principaux, dont les plus importants sont la forte reprise de la croissance en Chine, en Europe et aux États-Unis, l’accord de gel de la production maintenu par l’OPEP et la Russie, ainsi que la baisse de la valeur du dollar et le conflit qui a lieu actuellement entre le Kurdistan irakien et le gouvernement central de Bagdad.
M.M.