Même si l’Algérie est actuellement classé septième, à l’échelle mondiale, en matière de production d’huile d’olive, avec un volume estimé à 50.000 tonnes/an, contre 19.000 t/an en 2000″, et cinquième mondialement pour la production de l’huile de table avec 220.000 t/an, l’Algérien ne consomme toujours pas suffisamment de ce produit aux vertus nutritives et sanitaires reconnues.
Un citoyen algérien consomme uniquement 1.5 kg d’huile d’olive par an, soit 4.1 g/ jour, ce qui est insuffisant, selon le directeur général de l’Institut national technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne, Mendil Mahmoud. S’exprimant en marge d’une journée d’étude sur « l’huile d’olive et le miel : production, qualité et perspectives d’exportation », tenue mardi dernier, à Boumerdès, l’intervenant a insisté sur les ambitions de l’Etat algérien à mettre améliorer la consommation dans les années à venir, afin de booster le secteur oléicole.
A ce propos, M. Mendil a souligné que les autorités concernées prévoient une hausse de la consommation d’huile d’olive allant jusqu’à 3 kg/an, soit le double de la consommation actuelle et ce, afin d’être « au diapason du programme de soutien de la filière oléicole ». L’état se fixe d’atteindre cet objectif dans les cinq années à venir, a ajouté l’intervenant, expliquant que pour ce faire «les autorités viennent de lancer un ambitieux programme comportant l’entrée en production, durant les cinq (5) prochaines années, d’une surface oléicole globale de près de 180.000 ha, qui s’ajouteront à la superficie productrice actuellement, estimée à 200.000 ha d’oliviers.
Cette démarche, visant à améliorer le classement de l’Algérie, actuellement à la septième position mondiale en matière de production d’huile d’olive, nécessitera, selon lui, une réorganisation de secteur de l’oléicole, à tous ses niveaux, en procédant à la création d’un marché national transparent et organisé.
Nourhane S.