Selon Djamel Bekkouche, ancien responsable de Sonatrach et consultant en exploration/développement de pétrole et de gaz, l’Algérie possède la troisième position dans le monde en termes de potentiel en gaz non conventionnels issus des roches mères (gaz de schiste). L’expert cite, pour étayer ses propos, un rapport mondial EIA/ARI 2013, une référence en la matière.
Lors d’une interview accordée à Pétrole et Gaz Arabes (PGA), cet expert estime que l’Algérie « a besoin de connaître son potentiel pour « en tenir compte dans les plans de développement du secteur de l’énergie, que ce soit pour le marché domestique, qui connaît une forte croissance, ou pour asseoir une position forte et pérenne sur le marché international ».
Le plus important, aux yeux de cet expert, est d’évaluer le taux de récupération par puits (EUR, ‘‘Estimate Ultimate Recovery’’), les coûts d’extraction de ces ressources et les moyens à mettre en oeuvre dans le respect de la législation et la préservation de l’environnement ». Mais rien de cela n’est possible, signe et persiste cet expert, si un travail de communication et d’information envers les populations locales n’est pas également mené sur le terrain.
Il est à rappeler enfin que les travaux d’exploration de gaz de schiste en Algérie ont suscité un large mouvement de protestation au sud du pays notamment à In Salah. Des manifestations qui ont obligé les autorités algériennes à revoir leur stratégie.