Le pétrole brut algérien n’intéresse plus les Etats-Unis. Les chiffres le prouvent. En 2015, les Etats-Unis ont importé 31.000 barils/jour de pétrole de l’Algérie, un niveau largement inférieur aux 443.000 barils/jour atteint en 2008, révèle une note de l’Agence américaine d’information en énergie (EIA).
L’Algérie est donc en train de perdre l’immense marché américain. Depuis 2013, les exportations algériennes d’hydrocarbures se sont réduites « du fait de la hausse de la production du pétrole de schiste américain qui a fait perdre des débouchés importants à plusieurs pays », explique la même note de l’EIA, dont des extraits ont été diffusés par l’APS. Seule satisfaction des autorités algériennes, les exportations en produits raffinés vers le marché américain sont restées à un niveau appréciable en s’établissant à 108.000 barils/jour de janvier à novembre 2015.
La note de l’EIA explique que la hausse de la production du light Sweet Crude oil, un brut similaire au pétrole algérien, dans les gisements de schiste de Bakken et de Eagle Ford Shale a largement contribué à réduire les importations américaines.
Il est à préciser que 76% des ventes de pétrole brut algérien sont destinées au continent européen, 17% au marché américain et 7% à l’Asie, précise le rapport de l’agence américaine.