Les prix du pétrole remontent tout doucement depuis lundi dernier dans les marchés internationaux. Plusieurs facteurs sont mis en avant pour expliquer cette tendance haussière.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai est remonté à 39,14 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril s’est clôturé à 36,41 dollars. « C’est la deuxième semaine consécutive de franche hausse pour le marché pétrolier qui était tombé en début d’année au plus bas depuis 2003 face à l’absence de perspective de résorption de la surabondance d’or noir dans le monde », a indiqué Carl Larry, du cabinet de courtage « Frost & Sullivan » tout en ajoutant que « le marché assiste au retour de beaucoup d’investisseurs de nouveau décidés à passer à l’achat », a-t-il résumé.
Plusieurs facteurs ont contribué à cette hausse progressive et timide des cours du pétrole, il y a en premier lieu la relance de l’économie américaine qui affiche de bons chiffres concernant l’emploi additionné à la chute persistante des activités américaines de forage. La chute relative du dollar américain a favorisé une hausse relative des prix selon les estimations des courtiers américains. L’autre facteur qui n’est pas des moindres, restes quant même l’initiative de gel de la production consenti par l’Arabie Saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela qui a stimulé cette tendance haussière des marchés pétroliers internationaux.
Le ministre de l’Énergie des Émirats arabes unis Suhail al-Mazroui a déclaré lundi que de nombreux pays pétroliers avaient gelé effectivement leur production pour soutenir les prix, comme l’avaient demandé plusieurs États. « Le prix actuel (du baril) est en train de pousser tout le monde à geler la production et je pense que ce gel est effectif au moment où je vous parle », a déclaré Suhail al-Mazroui. Une étude publiée en janvier dernier par « Reuters », montrait que les analystes de 31 cabinets de courtages tablaient sur un cours moyen de 57,95 dollars le baril pour le Brent en 2016. La plupart restent convaincus qu’une baisse de la production finira par favoriser un retournement du marché au cours de l’année 2016. Ces estimations semblent se confirmer au regard des chiffres actuels. Cela dit les experts restent prudents car le marché pétrolier est réputé pour être très volatile.
Massi M.