De nombreux travailleurs chinois vont quitter prochainement l’Algérie. Ils seront rapatriés dans leur pays d’origine après avoir travaillé dans plusieurs chantiers, reconnaît l’ambassadeur chinois en Algérie, Yang Yuanggu.
Ce dernier, lors d’une visite de travail dans la wilaya de Tizi-Ouzou où le diplomate chinois a visité le village El Kalaa de la commune de Mekla (25 Km au sud-est de Tizi-Ouzou), Yang Yuanggu a expliqué « les entreprises chinoises prévoient de recourir à la main d’œuvre locale en recrutant des Algériens qui répondent aux exigences en terme de qualification et les employés chinois libérés feront l’objet d’un rapatriement », a-t-il précisé. L’ambassadeur chinois a rappelé qu’il y a plus de 40 000 travailleurs chinois établis en Algérie. Il a indiqué ainsi que ce chiffre sera « très prochainement revu à la baisse » puisque de nombreux travailleurs seront rapatriés. Les entreprises chinoises ont-elles été pressées par les autorités algériennes de recruter de la main-d’oeuvre locale ? C’est fort probable. Mais, selon des sources proches de l’ambassade de Chine, plusieurs ouvriers chinois ont réclamé leur rapatriement en raison de leur difficulté à s’adapter à la société algérienne. De nombreux travailleurs chinois ont déploré le comportement raciste et agressif des Algériens à leur égard. Agressés ou bien délestés de leurs biens, beaucoup de ces travailleurs chinois ont fini par réclamer leur rapatriement, assurent nos sources. Mais la défection de la main-d’oeuvre chinoise aura-t-elle un impact négatif sur les investissements chinois en Algérie ? L’ambassadeur chinois se montre, pour le moment, rassurant et espère des perspectives prometteuses grâce à « des investissements dans le secteur industriel, notamment dans les domaines de la construction automobile, de l’énergie solaire et des équipements et matériels ferroviaires, ou des projets sont en cours de discussion », a-t-il confié.
Toutefois, les entreprises chinoises vont-elles consentir à des investissements considérables en Algérie sans embaucher leur propre main-d’oeuvre ? Seul l’avenir nous le dira…