Importation des médicaments: la tendance haussière confirmée

Redaction

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 La facture de l’Algérie des produits pharmaceutiques importés a connu une nouvelle hausse durant les neufs premiers mois de l’année 2012. Elle atteint désormais  1,67 milliard de dollars contre 1,32 md usd à la même période de l’année précédente, soit une hausse de 26,84%, selon le quotidien El-Watan.

Cette tendance haussière de la facture des produits pharmaceutiques importés, dévoilée par le Centre National de l’Informatique et des Statistiques (CNIS) des douanes algériennes est notamment  accompagnée par la  hausse des quantités de médicaments importés qui passent de 16 730 tonnes les neufs premiers mois de 2011 à 25 884 à la même période pour 2012, soit une hausse de près de 56%. La majorité des produits pharmaceutiques importés sont destinés à l’usage humain, affirme le même quotidien.

Selon l’Union Nationale des Opérateurs de la Pharmacie (UNOP), le marché national des médicaments représentait 2,9 mds usd en 2011 dont 1,05 mds usd de production locale.  El-Watan affirme que  «l’Algérie espère produire 70% de ses besoins en médicaments avec l’aide des laboratoires étrangers d’ici la fin 2014».

Au sujet de la disponibilité des médicaments, le  ministre de la santé a assuré qu’il n y aurait pas de pénurie de médicaments au cours de l’année 2012, soulignant que des mesures ont été prises pour garantir un stock de sécurité de médicaments pour une période de six mois.

Pour sa part, le président  de la Société Algérienne de la Pharmacie, M. Farid Benhamdine, déplore le fait que l’Algérie ne soit pas encore dotée d’une politique nationale de production pharmaceutique claire. «Nous avons besoin d’une telle politique votée par l’Assemblée de manière à ce qu’elle résiste au passage des ministres de tous les secteurs concernés par le médicament», précise-t-il  à la presse nationale.

Interrogé par la radio nationale (chaine3), M Benhamdine estime que la facture des médicaments n’est pas si importante : «Si l’on divise ce montant sur les 35 millions d’habitants, la dépense coûterait à peu près 50 euros/habitant/an. Or, la moyenne européenne est de 280 euros/habitant, celle de la France est de 550 euros », argue-t-il. « Ainsi, l’Algérie n’est pas un gros consommateur de médicaments», conclut-il.

I.C