Importations/ Sellal dit vouloir intensifier le contrôle 

Redaction

Malgré la crise économique qu’il ne peut plus éluder, Abdelmalek Sellal ne change pas de discours. Le Premier ministre qui s’est exprimé, ce mercredi à Biskra, à l’ouverture des travaux de la Tripartite, a de nouveau invité les Algériens, concernés par le dépôt de leur argent dans les banques, à « faire confiance à l’Etat ».

«Je les encourage vivement à déposer en toute confiance leur avoirs  dans les banques et à déclarer leurs salariés non pas parce qu’ils sont obligés  de le faire, mais parce qu’ils y trouveront avantage et pourront investir  leurs moyens financiers dans le secteur productif », a affirmé le Premier ministre. Il a ajouté qu’aucune « poursuite judiciaire » ne menace les concernés et qu’une « approche franche,  sincère et honnête est développée en direction des acteurs de la  sphère informelle pour les mettre en confiance et leur permettre  de régulariser leur situation à travers des dispositifs de mise en conformité  simples, transparents et sans implications autre qu’un droit minime dont il  doivent s’acquitter ».

De la même manière et sans donner plus de détails, le Premier ministre a indiqué que «le contrôle des importations va s’intensifier». « Les actions visant le contrôle des importations s’intensifieront sans  pour autant entraver les approvisionnements de l’outil de production ou la disponibilité  des produits au niveau du marché national », a-t-il dit. Cependant, « le marché algérien doit rester accessible, libre et ouvert, avec des  règles fixées par l’Etat et appliquées par lui en toute transparence ».

Comme mesure concrète pour réaliser cet objectif, le Premier ministre a demandé aux banques privées de « ne pas financer uniquement les importations ». « Les banques publiques sont appelées à rationaliser la gestion des crédits  à l’économie et les banques privées à participer à l’effort de développement  national et à ne pas se cantonner principalement au financement du commerce  extérieur », a ajouté le premier ministre. En somme, rien de nouveau sous le ciel de Biskra.

Essaïd Wakli