Le rythme d’inflation annuel en Algérie a atteint 5,9% au mois d’août dernier. C’est moins que les 7,7% affichés à la même période de l’année écoulée.
Les prix augmentent, mais moins vite que l’an dernier. C’est ce que l’on peut retenir des chiffres de l’Office national des statistiques (ONS) publiés ce mercredi. L’Office s’attend à une inflation de 4,5% à la fin de cette année. Moitié moins que les 9% de l’année écoulée.
Après une baisse de 0,4% en juillet dernier, l’indice des prix à la consommation a connu une légère hausse (0,9%) en août. Ce qui reste inférieur aux 1,2% enregistrés en août 2012.
Malgré tout, comment expliquer les 0,9% d’augmentation ? Les chiffres de l’alimentaire méritent que l’on s’y attarde. A eux seuls, ils augmentent de 1,6%. Si l’on resserre encore la focale, le coût des produits agricoles frais gagne 3,2% sur un mois.
La statistique confirme ce que chacun a pu constater sur les marchés : le prix de la volaille a connu une flambée sans précédent. Plus de 20,1% d’augmentation pour le seul mois d’août. La viande blanche devrait revenir à des chiffres plus raisonnables en septembre, selon les constatations de notre reporter. Les fruits frais ont aussi connu une forte augmentation : + 16% en août.
Les prix des produits alimentaires industriels, caractérisés notamment par des baisses modérées du sucre (0,9%) et les laits et dérivés (0,1%), ont évolué de 0,1%. Les produits manufacturés et les services ont augmenté respectivement de 0,2% et 0,5%.
Et depuis le début de l’année ?
De janvier à août 2013, l’indice des prix à la consommation a connu une augmentation de 4,4%, en raison d’une hausse généralisée des prix des produits alimentaires agricoles et industriels, à l’exception de la pomme de terre qui a reculé de plus de 25%.
Les biens alimentaires ont augmenté de 4,9% avec, dans le détail, une hausse de 7% pour les produits agricoles frais, 2,9% pour les produits industriels, 2,8% pour les biens manufacturés et enfin 6,3% pour les services.
L’inflation en Algérie devrait baisser en 2013 après la forte hausse enregistrée l’année dernière, jugée exceptionnelle, par les économistes. Elle demeure néanmoins l’une des préoccupations des pouvoirs publics, surtout à l’approche de la présidentielle.