« Tous les citoyens ont droit au travail », stipule l’article 55 de la Constitution algérienne. Qu’en est-il dans la réalité ? Les femmes sont-elles concernées ? Où se situent- elles sur le marché du travail ?
Le dernier rapport publié par l’ONS, datant de fin 2014, fait mention de l’augmentation des femmes dans le secteur professionnel avec une proportion de 18,1% de la population active. Avec les mutations socio-économiques que connaît notre pays, la femme algérienne tente, tant bien que mal, de se faire une place sur le marché du travail. Elle reste toutefois plus touché que les hommes par le chômage.
La scolarisation des filles, le recul de l’analphabétisme et la transition démographique sont des facteurs qui ont contribué à l’arrivée massive des femmes sur le marché du travail, redynamisant par là l’activité économique. Mais les disparités et les d’inégalités dans l’accès à l’emploi sont incontestables. Malgré un niveau d’instruction meilleur que celui des hommes, les femmes restent largement discriminées dans l’accès au marché du travail.
Ainsi les femmes représentent 50,9% des diplômé universitaires en 2014, et 32,6% des diplômées de la formation professionnelle. Ceci devrait constituer une raison majeure dans l’accès aux postes décisionnaires. Seulement, les directrices, cadres ou dirigeantes représentent ne 1,6 % de l’emploi féminin, contre le double pour les hommes.
L’amélioration de l’insertion professionnelle des Algériennes est un défi plus qu’important dans notre pays. Les lois existent pour ce faire, mais la réalité est tout autre sur le terrain.
Voici les données de l’ONS traduites en infographies pour rendre plus visible la place de la femme algérienne sur le marché du travail.
Sara Grar