Après un énorme retard enregistré dans le domaine de la téléphonie mobile, l’Algérie a accéléré la cadence. La ministre des Technologies de l’Information et de la Communication, Houda Faraoun, a lancé hier vendredi à partir de Ouargla l’Internet de quatrième génération, 4G.
«Le lancement de la 4G confirme l’engagement du gouvernement quant au lancement de ce service en date butoir, avant 2016, et sa disposition d’aller vers l’adoption d’un nouveau programme économique axé sur le développement des technologies de l’information et de la communication dans notre pays », a-t-elle indiqué.
Dans un premier temps, l’opérateur publique, Mobilis, assure pouvoir couvrir 10% du territoire. Une portion que devront également garantir les deux autres opérateurs, Ooredoo et Djezzy. Chacun des 3 intervenants devra couvrir un nombre précis de wilayates. Mais contrairement à la 3G, les opérateurs ne couvriront l’ensemble du territoire national que dans des délais plus longs. Cela s’explique essentiellement par le manque d’installations et la cherté de l’opération. Même dans des pays développés, comme la France, la 4G ne couvre qu’une petite partie du territoire national.
L’enjeu de ce lancement est d’abord économique. L’élargissement de la 4G permettra aux entreprises et aux citoyens d’avoir un débit plus rapide, donc un accès plus facile aux informations. Cela aidera notamment les entreprises. Par contre, la grande inconnue de cette opération est le prix. Car, pour la 3G, par exemple, la généralisation de l’offre n’a pas forcément apporté une baisse des prix. Cela n’est donc pas bénéfique pour l’ensemble de la population. Les citoyens à faible revenu ne peuvent donc jouir d’une telle technologie. Cela va être plus compliqué avec la 4G même si les opérateurs ont affirmé que les prix «ne seront pas plus élevés que ceux de la 3G». Faut-il les croire sur parole ?
Essaïd Wakli