Investissements directs à l’étranger : L’Algérie n’a plus la cote

Redaction

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Selon les derniers chiffres publiés mercredi par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced), l’Algérie n’a pas échappé à la tendance mondiale à la baisse du volume des investissements directs étrangers (IDE) en 2012. En une année, ils ont reculé de 42 % dans le pays.

Une exception dans un monde en crise. Dans la région d’Afrique du nord, la confiance des investisseurs étrangers semble de retour au regard de l’augmentation de 35% des IDE, selon le dernier rapport de la Cnuced sur les investissements dans le monde, rendu public mercredi. Ces investissement se chiffrent en 2012 à 11,5 milliards de dollars, contre 8,5 milliards de dollars en 2011.

Néanmoins, sur les cinq pays qui composent cette région, deux Etats enregistrent un fort recul : le Soudan et l’Algérie. Au cours de l’année écoulée, les flux des IDE vers l’Algérie ont effectivement considérablement diminué. Selon la récente étude de la Cnuced, ils sont passés d’un peu plus de 2,5 milliards de dollars en 2011 à un peu moins de 1,5 milliard de dollars en 2012. Ainsi, l’Algérie se classe à la 17ème place sur les 54 pays du continent africain quant au montant des IDE. Et dans le monde arabe, elle occupe la 13ème position sur les 21 pays de cette région.

Dans le cas algérien, la tendance baissière est liée à la planification et la maturité des projets d’investissements, voire à l’attentisme des investisseurs dans le contexte de crise économique mondiale, a expliqué sommairement l’expert onusien Kalotay Kalman, convié mercredi à l’hôtel El Djazaïr d’Alger par l’ANDI pour divulguer dans les grandes lignes de rapport de la Cnuced. Ainsi, cette diminution n’est pas liée aux modifications réglementaires, aux dispositions sélectives voire aux restrictions imposées aux investisseurs étrangers depuis 2009, laisse entendre Kalotay Kalman.

Les pays émergents, premiers récipiendaires des IDE dans le monde

En réalité, l’Algérie suit la tendance mondiale. A l’échelle internationale, les mouvements IDE ont aussi baissé de 18 %, passant de 1.651 milliards de dollars en 2011 à 1.351 milliards en 2012, indique encore la Cnuced. « Une reprise de ces flux prendra plus de temps qu’escompté en raison de la fragilité mondiale et du climat d’incertitude générale », estime l’organisation onusienne. En 2013, selon les prévisions de la Cnuced, les flux des IDE devraient rester proches du niveau enregistré en 2012 à hauteur de 1.450 milliards de dollars. En revanche, ils pourraient augmenter « lentement » jusqu’à 1.600 milliards de dollars en 2014, et à 1.800 milliards en 2015,  selon la Cnuced. « Toutefois, des facteurs tels que les faiblesses structurelles du système financier mondial, une possible détérioration de l’environnement macroéconomique et un lourd climat d’incertitude dans des domaines d’une importance cruciale pour la confiance des investisseurs, pourraient conduire à un nouveau recul des flux d’IDE », d’après le rapport.

Toutefois cette diminution des volumes des IDE ne concerne pas toutes les parties du monde puisque les pays émergent tirent eux leur épingle du jeu. En effet, ce sont ces pays qui, en 2012, ont accueilli le plus d’IDE. Pour la première fois, ils ont absorbé davantage d’IDE que les pays développés, soit 52% des flux mondiaux. S’établissant à 703 milliards de dollars, le volume des flux des IDE qui ont transité par les nouvelles puissances émergentes réalise même le 2ème niveau record mondial jamais enregistré.

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