La Journée mondiale de l’alimentation, créée par les pays membres de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en 1979, est célébrée chaque année le 16 octobre. Cette Journée vise à sensibiliser le grand public et les dirigeants sur les questions de nourriture et de production agricole. En Algérie, l’autosuffisance alimentaire est loin d’être garantie.
En Algérie, la faim n’est aujourd’hui plus un problème de santé publique à grande échelle. Selon les données de la FAO, la malnutrition concernait, jusqu’en 2001, 6% de la population algérienne. Aujourd’hui, l’Algérie est l’un des trois pays de la région Moyen-Orient/Afrique du Nord à avoir réduit de moitié le nombre de personnes victimes de malnutrition. C’est ce qu’avait indiqué un rapport publié par la FAO en février dernier.
Mais un autre défi s’impose à l’Algérie : celui de l’autosuffisance alimentaire. Le pays est encore loin de pouvoir nourrir sa population avec sa seule production agricole. En cause notamment, une exploitation a minima des terres nationales, comme le montre le graphique suivant.
De même, le pourcentage de la population active travaillant dans le secteur de l’agriculture est relativement faible. 27% de la population active algérienne travaille dans ce domaine, contre 40% à l’échelle mondiale. L’Algérie compte cependant plus de travailleurs agricoles – en pourcentage de la population active – que les pays occidentaux. En France par exemple, le pourcentage s’élève seulement à 3,3% de la population active.
L’agriculture ne représente donc qu’une faible part du PIB de l’Algérie. La valeur ajoutée du secteur agricole dans le PIB n’est que de 10%.
Parce que la production agricole algérienne est faible, l’Algérie est obligée d’importer ces produits nécessaires à l’alimentation de sa population. 20% des importations de l’Algérie sont constitués par l’alimentation. De l’autre côté de la balance, l’Algérie n’exporte pas de produits alimentaires.