Face aux multiples interrogations autour de la dévaluation du dinar, le ministre des Finances ne semble pas avoir une réponse claire. Lors de son passage, ce matin, sur les ondes de la radio nationale, Karim Djoudi a tenté des pistes d’explications. Mais sans grande réussite.
Invité de la chaine III de la radio nationale, le ministre des Finances a d’abord nié tout lien entre la maîtrise de l’inflation et la dévaluation du dinar. « Cela n’a rien à voir », a indiqué le ministre des Finances. Il a expliqué, en revanche, que le taux de change est décidé par la Banque d’Algérie sur des critères de l’offre et de la demande. « La politique du change est du ressort de la banque centrale. Nous avons un marché de change où il y a une offre et une demande de devises et la Banque Centrale intervient sur ce marché en tant que régulateur », a-t-il dit tout en ajoutant que « la Banque Centrale intervient sur le marché de change avec comme objectif de prendre en charge les risques de chocs externes et un objectif de taux de change effectif réel (…) parce qu’il prend en compte le différentiel d’inflation par rapport à nos principaux partenaires commerciaux ». Le premier argentier du pays a voulu rassurer en affirmant que « lors des 10 derniers jours, le dinar a repris » quelques centimes face à l’Euro. Une preuve, selon lui, que la dévaluation n’est que momentanée.
Interrogé au sujet de la volonté de l’Etat de récupérer Michelin, Karim Djoudi a réduit la question à une simple affaire de foncier. Sans plus.
Au sujet de la Loi de Finances, Karim Djoudi s’est félicité que l’Algérie est un pays où « la pression fiscale » est très réduite, par rapport à ses partenaires. Le gouvernement tente, d’après lui, de trouver une alternative à la suppression de l’Impôt sur les bénéfices de sociétés. Rappelons que cet impôt est versé aux collectivités locales.
Essaïd Wakli