Par Nassim Brahimi
L’année 2009 sera-t-elle à l’image de 2008, sans grands bouleversements économiques ?
En 2008, rien n’a changé sur le plan de la structure de notre économie : nous avons continué à n’exporter que des hydrocarbures et à importer tout, l’informel prospère toujours, l’agriculture va mal, le tourisme ne décolle pas et les PME-PMI n’ont toujours pas la cote auprès des banques.
Pourtant, on ne peut pas dire que les mesures de relance ont fait défaut. L’Etat a déployé d’importants efforts et a dégagé des sommes d’argent colossales pour dégraisser la machine.
En vain, ou pas pour le moment, car l’argument usé est que toutes ces réformes donneront des résultats dans l’avenir proche. Même si cette assurance n’est pas partagée par de nombreux experts.
Ainsi, 2009 devra être l’année de la diversification, selon le discours officiel. Comme chaque année d’ailleurs. Sur le plan de la rhétorique, rien n’a changé: L’Etat œuvre pour une économie, au moins, moins dépendante des hydrocarbures. Mais concrètement, comment va-t-on procéder ? D’autant plus que 2009 est une année électorale.
Le point.
1-Le commerce extérieur
Jusqu’au mois de novembre 2008, l’Algérie a réalisé un excédent commercial de 41,93 milliards de dollars, contre 29,22 milliards de dollars durant la même période de l’année 2007, selon des chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS), relevant des services des Douanes.
Les exportations, atteignant 76,10 milliards de dollars, sont composées à quelques 97,66% d’hydrocarbures. Quant aux importations, elles ont atteint les 34,16 milliards de dollars, contre 24,96 milliards de dollars pour les onze premiers mois de 2007, soit un accroissement de 36,87%.
Mais ce qui reste le plus inquiétant, c’est l’explosion de la facture alimentaire : L’Algérie a importé pour 7,02 milliards de dollars de produits alimentaires durant les onze premiers mois de 2008 contre 4,37 milliards de dollars, soit une augmentation de 60,45% par rapport la même période en 2007.
Sur ce même registre, notons que la valeur des importations de voitures en Algérie a été estimée à plus de trois milliards de dollars en 2008, selon les concessionnaires automobiles.
Enfin, la facture d’importations de médicaments a atteint près d’un milliard de dollar pendant les 7 premiers mois de l’année 2008. Pour l’ensemble de l’année 2008, on l’estime à 1,5 milliard de dollars, soit une légère hausse par rapport à l’exercice précédent avec 1,4 milliard de dollars.
Avec un peu plus de 2% d’exportations hors hydrocarbures en 2008, le bilan du commerce extérieur algérien s’annonce catastrophique. Et rien n’indique que 2009 sera meilleure.
Selon l’Algex, l’Algérie compte 400 PME exportatrices hors hydrocarbures, dont les exportations ne devaient pas dépasser 1,6 milliard de dollars à la fin de l’année 2008.
En 2009, l’Algérie continuera d’importer à outrance et n’exporter que des hydrocarbures, avec comme seule différence, un pétrole de moins en moins cher.
2-En 2009, l’Algérie surveille le pétrole
«L’évolution des prix du pétrole sera très suivie en 2009 en Algérie qui tire 98% de ses ressources en devises de ses exportations en hydrocarbures. Les tergiversations des cours des hydrocarbures sur les marchés internationaux seront, sans conteste, parmi les plus importantes préoccupations de l’Algérie en 2009. Tous les regards sont tournés vers le baril du pétrole qui a terminé une année 2008 tumultueuse sous la barre des 40 dollars. Le baril a enregistré un repli de plus de 4% sur le marché asiatique, démarrant ainsi la nouvelle année sur une note faible après le rallye de dernière minute du dernier mercredi de 2008, qui avait fait bondir les prix de 14%. 2008 a été finalement une année exceptionnelle. Après un niveau record de 147 dollars le baril en juillet, les cours des hydrocarbures se sont effondrés pour frôler la barre des 33 dollars en décembre.
Ce bal des cours a donné des sueurs froides aux pays exportateurs de l’or noir, notamment en Algérie où, en dépit des assurances répétées des officiels, les économistes commencent sérieusement à douter de la santé financière de l’économie nationale. Les experts financiers appréhendent mal la nouvelle année 2009. Ils estiment que l’Algérie, dont 95% des revenus viennent de l’exportation des hydrocarbures, est plus que jamais menacée par la chute du prix du baril. Alors que les premières répercussions de la crise financière internationale affectent la demande mondiale en hydrocarbures, les réserves de change de l’Algérie devraient se rétrécir comme une peau de chagrin à cause d’une montée spectaculaire de la facture des importations (près de 35 milliards de dollars en 2008) et d’une inflation galopante qui guette désormais l’économie mondiale.»
3-Poursuite des dépenses budgétaires malgré …
La loi de Finances 2009 (LF2009), élaborée sur la base d’un prix de référence du baril de pétrole à 37 dollars, qui semble ne pas prendre en compte les secousses de l’économie mondiale, consacre la poursuite des dépenses budgétaires pour maintenir l’économie nationale en mouvement.
Bonne ou mauvaise méthode, les économistes sont divisés sur ce point. La LF 2009 table sur un taux de croissance de 4,1 % et un taux de croissance hors hydrocarbures de 6,6 %, tiré essentiellement par le secteur des Travaux publics et du bâtiment, un taux de change de 65 dinars pour un dollar et un taux d’inflation de 3,5 %. Mais, au-delà des prévisions, la LF2009 représente la dernière ligne droite pour le Programme complémentaire de soutien à la croissance 2005-2009, ainsi que les programmes Sud et Hauts Plateaux. Ces derniers s’accaparent, d’ailleurs la part du lion dans cette feuille de route financière.
La consistance financière des projets en cours, retenus dans les deux programmes cités s’élève à 13.610 milliards de dinars. Ainsi, en 2009, les dépenses de fonctionnement s’élèveront à 2.594 milliards de dinars (contre 2.363 milliards en 2008), progressant ainsi de 231 milliards de dinars en raison de l’augmentation des dépenses de rémunération des personnels dans la Fonction publique, des dépenses liées au fonctionnement des services, des pensions des moudjahidines, du soutien des prix de l’eau, des blés et de la poudre de lait. Sur le plan des projections, la LF 2009 prévoit des recettes de 2.786,6 milliards de dinars (contre 2.763 milliards pour la LFC 2008).
Les recettes fiscales (contributions directes et indirectes, produits des douanes…) s’élèvent à 921 milliards de dinars (contre 848,6 milliards de DA), alors que les recettes ordinaires (produits des domaines…) se chiffreraient à 86,6 milliards de dinars pour l’exercice prochain (contre 68,5 milliards). Quant à la fiscalité pétrolière, elle est évaluée à 1.628,5 milliards de dinars pour 2009, contre 1.715,4 milliards dans la LFC 2008.
Sur le plan législatif, la Loi de Finances comprend une série de mesures que l’on annonce comme encourageant les investissements. On notera, parmi ces dernières, la prorogation des périodes des exonérations pour une période de 5 années en matière d’IRG et d’IBS au profit des opérations de Bourse, l’extension au profit des promoteurs éligibles à l’aide du Fonds national de soutien au microcrédit, de l’exonération de l’IRG, déjà accordée aux investisseurs bénéficiant des dispositifs CNAC et ANSEJ et la couverture des risques de financement des crédits d’investissements à la PME. La Loi en question prévoit l’institution du mode de paiement trimestriel en matière d’IRG, de TAP et de TVA, pour le contribuable suivis au régime simplifié, la simplification du mode de paiement de l’IBS (suppression des rôles) qui facilitera la gestion des dossiers fiscaux par l’administration fiscale, et l’exclusion du champ d’application de l’IRG des plus-values de cession à titre onéreux d’immeubles bâtis et non bâtis.
4- L’agriculture va mal, Benaïssa innove
Après l’affaire de la pomme de terre et le déclin de la production céréalière, le département de Rachid Benaïssa a apporté certaines mesures qu’il estime nécessaires. De grandes nouveautés méritent d’être signalées. «Le secteur de l’Agriculture a été marqué, en 2008, par l’adoption de la loi portant orientation agricole, première du genre depuis l’indépendance, visant à asseoir les bases garantissant la sécurité alimentaire du pays et à renforcer la place de l’agriculture dans l’économie nationale.
Cette loi constitue la base de la politique de renouveau de l’économie agricole et rurale initiée par le gouvernement et dont l’objectif est «de renouveler la vision et les méthodes de travail» en impliquant l’ensemble des intervenants dans ce secteur, sur lequel l’Algérie mise beaucoup pour réduire sa facture alimentaire et diversifier ses revenus. Cette loi permettra au secteur agricole d’avoir un cadre juridique protégeant les terres agricoles et leur vocation productive ainsi que la sécurisation des agriculteurs et des éleveurs à long terme. Elle prévoit aussi la création d’un Conseil National de l’Agriculture avec un statut consultatif, chargé d’émettre des avis et des recommandations sur tous les aspects liés au développement de l’agriculture, de l’alimentation et de l’agroalimentaire. En 2008, le secteur a été aussi conforté par la présentation d’un avant-projet de loi relatif aux modalités d’exploitation des terres agricoles du domaine privé de l’Etat. Ce texte vise à sécuriser l’agriculteur dans ses droits d’exploitant en lui garantissant les conditions de stabilité et en lui assurant ses investissements. Outre l’amélioration des revenus des agriculteurs, la modernisation du mode de gestion de ces exploitations, ce texte vise à protéger également les terres contre les risques d’abandon ou de détournement de leur vocation agricole. Vers la fin 2008, le secteur a initié des contrats de performance pour la période 2009-2013 qui vont être signés début 2009 (hier) entre le ministre en charge du secteur et les 48 walis du pays. Ces derniers vont s’engager à atteindre des objectifs concernant le taux de croissance pour tous les produits agricoles et ce, en tenant compte des capacités et des moyens de chaque wilaya. Les engagements des walis vont être axés sur une dizaine de programmes nationaux dits «d’intensification des productions agricoles» tels que les céréales, les légumes secs, le lait, la pomme de terre, l’huile, les dattes, les semences et plants, l’élevage et l’aviculture ainsi que ceux relatifs à l’économie de l’eau et aux pôles agricoles intégrés. Le secteur s’est engagé, dans ce contexte, d’améliorer le rendement de la production céréalière qui a été marquée, en 2008, par une baisse vertigineuse à 21 millions de quintaux lors de campagne 2007/2008 contre 41 millions de quintaux en 2006/2007. Ce recul de l’ordre de 50%, dû essentiellement à la sécheresse notamment à l’Ouest du pays, avait fortement gonflé la facture d’importation des céréales de l’Algérie de quelque 600 millions de dollars. Ainsi, l’une des mesures prises par le secteur pour améliorer la production céréalière, le lancement en 2008 d’un nouveau produit de financement en faveur des agriculteurs. Il s’agit du crédit dit «Rfig» (accompagnateur) au bénéfice des agriculteurs, des éleveurs et des opérateurs des activités annexes. Les céréaliculteurs peuvent accéder à ce crédit sans intérêts, soit directement auprès de la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR) et la Banque nationale d’Algérie (BNA), soit par le biais de leurs coopératives ou groupements. De même, les Coopératives des céréales et légumes secs (CCLS) peuvent accorder ce crédit pour le compte de leurs coopérateurs aux fins d’acquisition des intrants moyennant engagement du coopérateur à livrer sa production en fin de saison à la coopérative. L’année qui s’achève a vu aussi la naissance du premier système de régulation des produits de large consommation (Syrpalac). Ce dispositif, venu à la rescousse des agriculteurs et des consommateurs, a concerné, pour le moment que la pomme de terre, un produit de première nécessité qui a connu en 2007 et début 2008 une hausse sans précédent des prix, dépassant les 70 dinars le kilo, contre une moyenne de 35 dinars ces dernières années. Vu ses résultats positifs, cette opération devrait être élargie à d’autres produits comme l’oignon et l’ail, et induira l’extension et la modernisation de l’industrie du froid, un secteur presque inexistant. Par ailleurs, la loi de Finances complémentaire de 2008 a prévu également une série de mesures en faveur de ce secteur dont la prise en charge totale des intérêts des crédits de campagne octroyés aux agriculteurs par les banques et ce, à travers le Fonds national de régulation de la production agricole. Cette loi comprend aussi la création d’un Fonds spécial d’appui aux éleveurs et petits exploitants agricoles qui va assurer la couverture totale des charges d’intérêts des éleveurs et petits exploitants, ainsi que des petites exploitations agricoles dans les zones montagneuses et steppiques. Outre l’exemption des producteurs agricoles de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), au titre de la campagne agricole 2008/2009, de certains engrais et produits phytosanitaires et insecticides, cette même la loi prévoit aussi l’exemption des droits et taxes, fixés à 7%, sur les produits chimiques et organiques importés par les fabricants de médicaments vétérinaires.»
5-Tourisme : La méthode Rahmani
Cherif Rahmani, le ministre du Tourisme, se veut optimiste pour la promotion de la «Destination Algérie», même si la tâche semble ardue. L’Algérie regorge de potentialités touristiques, reste à savoir comment les valoriser. Sur ce point, Rahmani déclare: «Le tourisme est désormais une priorité nationale et, pour ce faire, des potentialités énormes ont été recensées et des forces existent pour sa mise en œuvre.» Le ministre de tutelle explique que le schéma directeur d’aménagement touristique (SDAT) a été mis en place et a permis de dégager cinq dynamiques pour développer le secteur. Il s’agit, dans le détail, de la valorisation de la destination Algérie, du développement des pôles d’excellence du tourisme par la rationalisation de l’investissement, de l’initiation du plan qualité tourisme pour favoriser le développement de la qualité de l’offre, du partenariat public-privé et du plan de financement du tourisme. Une feuille de route qui s’étend jusqu’en 2015. Le plan en question prévoit de relancer fortement les tourismes balnéaire et saharien, promet de lancer des villages touristiques, de poursuivre le fameux plan de qualité tourisme en impliquant le maximum d’infrastructures hôtelières et de transport, d’agences de voyages, et de mettre sur les rails un véritable plan national de formation en hôtellerie et en tourisme. Sur le plan de la formation, le ministère du Tourisme formera 180.000 stagiaires à l’horizon 2015 dans les différentes écoles et instituts de formation en tourisme. Quant au tourisme saharien, Rahmani assure qu’il s’emploiera en 2009 à lever les contraintes entravant l’investissement dans le Sud, notamment celles liées au foncier. Cette démarche passera par la promotion des zones d’expansion touristique (ZET) et à l’encouragement des promoteurs. La réhabilitation des hôtels et l’initiation de nouveaux projets devront être au cœur de l’actualité dans un secteur en léthargie. L’Algérie ambitionne d’attirer vingt millions de touristes en 2025.
6-L’industrie cherche ses 13 guerriers
L’Algérie ambitionne de créer des géants dans le secteur industriel selon le ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements. Les différentes études relatives à la création de ces champions ou 13 sociétés économiques de développement (SED) en Algérie sont lancées par les services du ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI). On affirme que 13 secteurs ont été identifiés comme étant très porteurs et ils seront organisés autour des SED. Il s’agit de secteurs comme la pétrochimie, l’industrie pharmaceutique, l’industrie mécanique et automobile, le BTPH, la sidérurgie, l’aluminium ou encore l’agro-industrie. Quatre cabinets étrangers de consulting sont retenus par les pouvoirs publics afin de définir la stratégie à suivre pour la création des 13 champions industriels. Le ministre du secteur, Hamid Temmar, avait déclaré, dans un entretien à un confrère de la presse nationale, que l’opération de lancement de 13 champions économiques est arrivée à une étape cruciale, car il «s’agit de reprendre les bilans de 90 entreprises algériennes, de les refaire à zéro, de nommer les gens, de revoir l’organisation, le volet juridique, les liquidations d’entreprises et les fusions, ce qui est un travail extrêmement compliqué ». Selon le ministre, la relance économique se base non seulement sur la mise à niveau des entreprises privées, la privatisation des EPE en Algérie, mais aussi sur le secteur public marchand, à travers les 13 entreprises. Le redéploiement sectoriel repose, a-t-il fait savoir dans une autre déclaration, sur les activités industrielles manufacturières et la valorisation des ressources naturelles que recèle l’Algérie, tant dans la pétrochimie que dans la sidérurgie, les engrais ou les matériaux de construction, avec, pour objectif, de réaliser des partenariats public-privé et de réunir les conditions nécessaires au développement d’industries compétitives. Dans ce cadre, les SED ne seront qu’un aspect de la relance de l’industrie nationale, dont la contribution est passée en quelques années de 18 % du PIB à 5 % actuellement.
7-Sonatrach, au ralenti, mise sur le gaz
L’Algérie augmentera de 30% sa capacité de production de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) grâce aux deux grands projets de Skikda et d’Arzew qui contribueront à la concrétisation des objectifs fixés en matière d’exportation de gaz naturel, avait indiqué le vice-président de l’activité aval du groupe Sonatrach Abdelhafid Feghouli, dans le dernier numéro de la revue «Sonatrach Aval». Le projet du complexe de Skikda, qui entrera en production en novembre 2011, prévoit la réalisation d’une capacité de production de 4,5 millions de tonnes par an, tandis que celui d’Arzew, opérationnel en novembre 2012, portera sur une capacité de production de 4,7 millions de tonnes par an, selon les données de Sonatrach. Le groupe Sonatrach, qui projette d’exporter 85 milliards de m3 de gaz naturel en 2010 et 100 milliards de m3 à l’horizon 2015, compte sur ces deux projets d’envergure pour la réalisation de ses objectifs. Le bilan de Sonatrach pour l’année 2007 fait ressortir des productions de 63,8 millions de tonnes de pétrole brut, de 152,8 milliards m3 de gaz naturel, de 13,7 millions de tonnes de condensat, de 8,6 millions de tonnes de GPL et de 40 millions de m3 de GNL. D’après ses prévisions, l’industrie mondiale du GNL représenterait lors des dix prochaines années près de 40% des échanges gaziers internationaux. Des ambitions amplement justifiées après le déclenchement de la guerre du gaz entre Moscou et Kiev, qui devrait renforcer la position de l’Algérie sur le marché gazier européen. Par ailleurs, Sonatrach réfléchirait à geler certains de ses grands projets d’investissement, notamment la raffinerie de Tiaret. Des informations confirmées par le président de la compagnie lui-même, Mohamed Meziane. Ce sont essentiellement les projets pétrochimiques qui seront touchés, alors que l’entreprise a prévu de maintenir ses 45 milliards de dollars d’investissement entre 2008 et 2012 (66% dans l’amont, 34% dans l’aval).
N.B. pour Algérie Focus